Le stress provoque un ensemble de réactions physiologiques dans l’organisme qui se découpent en trois étapes : l’alerte, la résistance et l’épuisement.
Tout d’abord, lorsque le stress sonne l’alarme, le cerveau préfrontal n’est plus concerné et le système nerveux sympathique est stimulé (dilatation des pupilles, augmentation de la fréquence cardiaque, augmentation de la pression sanguine, augmentation de la tension musculaire,…).
L’hypothalamus active l’hypophyse par la sécrétion de CRH (corticotropin releasing hormone) et provoque en chaîne la stimulation de la glande médullosurrénale produisant l’adrénaline et la noradrénaline.
Par conséquent, la fréquence cardiaque et pulmonaire, et la tension artérielle augmente.
Ensuite, la phase de résistance fait intervenir le système nerveux parasympathique qui diminue la fonction des organes précédemment excités (cœur, poumon, tension artérielle). L’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) stimule alors les glandes corticosurrénales qui produisent le cortisol permettant de maintenir l’homéostasie.
Enfin, la phase d’épuisement, que l’on peut associer au stress chronique. Le cerveau est saturé par le cortisol qui a alors un effet toxique sur le corps et augmente le risque de pathologie cardio-vasculaire, les troubles musculo-squelettiques et la santé mentale [1].
Hormones du stress
Les hormones du stress sont donc l’adrénaline, la noradrénaline et le cortisol. La libération de l'adrénaline et de la noradrénaline provoquent l’augmentation du rythme cardiaque, la pression artérielle et le taux de sucre dans le sang.
Ces neurotransmetteurs permettent à l’organisme de puiser dans ses réserves lors d’un danger potentiel (à l’origine du stress). Elles sont aussi indispensables au bon fonctionnement de la mémoire. Si le niveau d’hormones est trop bas ou trop haut, l’apprentissage est limité.
Cortisol
Hormone du stress par excellence, le cortisol joue un rôle important lorsque le stress se chronicise. Les glucocorticoïdes ont une action anti-inflammatoire et de recrutement du glucose (sucre) pour maintenir l’énergie et l’activité des systèmes neuronaux et neuromusculaires permettant la protection contre l’inflammation. Lors du stress chronique, la sécrétion de cortisol persiste et peut avoir un effet toxique sur l’organisme à long terme.
Des études ont montré que le prolongement et l’excès de sécrétion du cortisol peuvent provoquer une régulation diminuée et une résistance au GR (récepteur glucocorticoïde) avec un mécanisme similaire à l’insulino-résistance (résistance à l'insuline) que l’on retrouve dans le diabète. Il est suggéré que le cortisol aurait alors un effet pro-inflammatoire.
Ainsi, le cortisol perd sa fonction anti-inflammatoire lors du stress chronique et peut provoquer des maladies telles que l’ostéoporose, l’arthrite rhumatoïde, la myopathie, la fibromyalgie, le syndrome fatigue chronique, les douleurs pelviennes chroniques, la dysfonction de l’articulation temporo-mandibulaire, les douleurs chroniques du dos, la sciatique et autres [2].