Existe-t-il réellement une solution face à cette double difficulté ?
Une solution a fait ses preuves en dermatologie mais également dans d’autres disciplines : réorganiser la disponibilité territoriale des dermatologues en développant les consultations avancées en dermatologie en coopération avec des centres de santé, à l’instar de diverses expérimentations fructueuses [4].
La consultation avancée en centre de santé apporte une réelle offre de soins et contribue à lutter contre les inégalités de santé. Les consultations avancées peuvent s’insérer dans un dispositif plus large incluant les dermatologues libéraux. Ce sont les spécialistes qui se déplacent pour les assurer. Cette offre s'adresse aux populations du secteur, qui ne peuvent pas toujours se déplacer ans la mesure où les spécialistes, en lien avec le médecin traitant, se déplacent vers le patient.
Mais la mauvaise répartition territoriale ne peut se combattre que si est définie une meilleure géographie médicale, ce qui laisserait supposer la mise en œuvre de mesures contraignantes (qu’aucun gouvernement n’osera probablement prendre) ou incitatives ( pas de frais d’installation, moins de taxes, moins d’impôts…). Dans les zones « sous dotées » ces mesures incitatives financières à l’installation et à l’exercice seraient mises en place alors que le conventionnement serait soumis à certaines règles dans les seules zones « sur dotées ».
Autrement dit, afin de permettre l’accès aux soins à l’ensemble de la population, un dispositif de régulation démographique devrait être appliqué sous réserve de la publication d’un zonage par les Agences Régionales de Santé (ARS).