Selon l’INCa [1], la pratique d'une activité régulière est bénéfique. Les recommandations en matière d’activités physiques adaptées sont les suivantes :
- Réduire le temps de sédentarité quotidien en position assise ou allongée ;
- Pratiquer au moins 30 minutes par jour des exercices faisant intervenir le système cardiorespiratoire. Au moins 5 jours par semaine, d’intensité modérée (conversation possible) à élevée (conversation difficile) ;
- Privilégier au moins 2 fois par semaine des exercices de renforcement musculaire (exemple : port de course, monter/descendre les escaliers,…) ;
- Intégrer des exercices d’assouplissement et de gain de mobilité articulaire 2 à 3 fois par semaine ;
- Joindre des exercices d’équilibre 2 fois par semaine pouvant être ajoutés aux activités quotidiennes ou de loisirs.
Comment le sport diminue le risque de cancer du sein ?
En terme de prévention primaire (en amont de la maladie), les femmes actives physiquement réduisent de 20 à 30% le risque de développer un cancer du sein comparé à celles qui sont inactives [6].
D’autre part, le sport permet de réduire la prise de poids qui est aussi un facteur d’amplification du risque de cancer.
Activité physique et récidive du cancer du sein
Dans l’état actuel de nos connaissances, il est largement démontré que l’activité physique réduit le risque de récidive du cancer. En moyenne, elle réduit de 43 % le risque de récidive du cancer du sein (Holmes, 2005). Cette diminution significative s’explique aussi au niveau biologique car l’activité physique diminue l’insulino-résistance, la sécrétion d’œstrogènes et les phénomènes inflammatoires alors qu’elle améliore l’immunité, la condition physique (système cardio-vasculaire et respiratoire) et la qualité de vie (bien-être, diminution de l’anxiété, image du corps améliorée).
Contre-indications de l’activité physique et cancer du sein
En premier lieu, il est conseillé de consulter régulièrement son médecin traitant afin de diagnostiquer quel niveau d’activité physique est le plus adapté à votre état de santé. De plus, ces contre-indications n’entrent pas dans le cadre de la rééducation.
L’activité physique modérée est contre indiquée dans les cas suivants : anémie prononcée, fatigue extrême, syndrome infectieux sévère, plaquettes inférieures à 50.000 par microlitre (μL) soit 50 G/L, leucocytes inférieurs à 1500 par microlitre (μL) soit 1.5 G/L, suites précoces de chirurgies, dénutrition sévère, décompensation d’une pathologie cardiopulmonaire, lésions osseuses.