Dans cet essai multicentrique de non infériorité en ouvert, 1 050 patients ont été inclus entre juillet 2015 et décembre 2016 s’ils présentaient un cancer actif (à l’exception des cancers cutanés de type carcinome basocellulaire ou épidermoïde) ou diagnostiqué depuis moins de deux ans.
L’objectif de l’étude a été de comparer le risque de récidive de TVP avec un traitement par edoxaban versus un traitement par HBPM (daltéparine).
Le protocole a prévu une durée de traitement de cinq jours par HBPM sous-cutanée avant répartition au hasard dans chacun des groupes. Les patients ont été traités pendant au moins six mois et au maximum jusqu’à douze mois (appréciation laissée à la discrétion du médecin).
Le critère de jugement principal (CJP) a été un critère composite associant le risque de récurrence de TVP (dans les douze mois après inclusion) ou de saignement majeur (perte d’au moins deux points d’hémoglobine, nécessité de transfusion d’au moins deux culots globulaires, organes à risque, ayant contribué au décès).
Moins de récidives de thrombose mais davantage de saignement en cas de traitement par l’edoxaban
Les résultats de cette étude ont noté une incidence du CJP pour 67 patients dans le groupe edoxaban (soit 12,8 %) et pour 71 patients dans le groupe daltéparine (soit 13,5 % ; hazard ratio : 0,97 ; intervalle de confiance à 95 % = 0,70-1,36 ; soit p = 0,006 pour la non infériorité).
Il est à noter qu’en considérant isolément chacun des deux composantes du CJP, il y a eu moins de récidive de TVP dans le groupe edoxaban (7,9 % versus 11,3 % dans le groupe daltéparine, soit p = 0,09) tandis qu’il y a eu davantage d’épisodes de saignements majeurs (6,9 % versus 4,0 % dans le groupe daltéparine, soit p = 0,04), notamment d’origine gastro-duodénale.