Cette pathologie obstétricale peut entraîner différentes complications néonatales (macrosomie, dystocie des épaules, hypoglycémies néonatales), mais aussi maternelles (pré-éclampsie, césarienne, etc.) et elle impose donc un diagnostic et un suivi appropriés. Hors, diverses études évoquent un sur-diagnostic de DG l’été, ou un sous-diagnostic l’hiver, avec des résultats contradictoires.
Le but de cette étude était d’étudier les effets des saisons et des températures sur le diagnostic de DG [2]. Les auteurs ont eu recours à deux études observationnelles en Grèce.
Une première étude rétrospective a été menée avec 7 618 femmes enceintes recrutées entre 2000 et 2012 et ayant eu un test d’hyperglycémie provoquée orale (HGPO) sur 3 h par 100 g de glucose au 3e trimestre de grossesse. La prévalence du DG et les taux de sucre ont été analysés par saison et par mois.
Il a été noté une augmentation significative du taux de glycémie à 60-120-180 minutes en été surtout (odds ratio [OR] =1,65 ; intervalle de confiance à 95 % [IC] = 1,43-1,90) et dans une moindre mesure au printemps et en automne (OR = 1,23 ; IC = 1,08-1,39) comparé à l’hiver (p < 0,0001) avec une augmentation significative des OR d’avril à octobre. Les résultats sont restés significatifs après ajustement selon l’âge, l’indice de masse corporelle, l’âge gestationnel, la prise de poids pendant la grossesse et la pression artérielle.