L’OFA, anesthésie sans opioïde, est une réponse possible aux méfaits des opioïdes
Le concept d’OFA repose sur le postulat qu’un patient endormi ne ressent pas de douleur.
De ce fait, les partisans de l’OFA proposent un traitement « symptomatique » des réponses sympathiques ou parasympathiques de l’organisme à la nociception.
Habituellement, lorsqu’un patient présente une tachycardie ou une hypertension, après éviction des autres causes, le médecin anesthésiste injecte un bolus de morphinique.
Dans le cadre d’une OFA, le traitement d’un pic hypertensif, par exemple, reposerait uniquement sur un traitement anti-hypertenseur : un inhibiteur calcique ou un bêtabloquant.
L’avènement de l’OFA a permis de remettre au goût du jour des molécules qui avaient été momentanément oubliées, comme la kétamine ou encore la clonidine [7].
D’autres traitements, comme la lidocaïne intraveineuse, ont trouvé une place prépondérante dans certaines indications comme la chirurgie colorectale programmée [8].
Ces techniques alternatives permettraient ainsi de s’affranchir des effets indésirables des morphiniques, tout en maintenant une analgésie suffisante après la chirurgie.
L’OFA a ainsi fait son entrée au bloc opératoire de nombreux pays à travers le monde avec, comme toujours en médecine, la notion de balance bénéfice/risque au centre des réflexions.