Hôpital et Covid-19 : un bel élan de solidarité - Épisode 4

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1 min 30 s

Épisode 4 - Témoignage d’une médecin interniste [4/5] - Médecin interniste, Christelle, responsable d’une structure et référente pour une malade rare, a pris en charge, avec des confrères, un service Covid+, créé en seulement 24 heures.

Médecin en blouse chirurgicale

Comment se sont passés ces deux mois à la tête d’un service Covid+ d’un CHU ?

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Avec la propagation du virus, les services de chirurgie de l’hôpital où je travaille ont été réquisitionnés et réadaptés pour devenir des services Covid +, de par leur proximité géographique avec les services de réanimations médicale et chirurgicale.

Médecin interniste, je me suis immédiatement portée volontaire dès que j’ai appris la création du premier service. Avec des confrères, nous avons pris en charge ces patients infectés par le virus du Covid 19, dont l’état clinique était souvent très grave.

Au début, j’ai eu ce sentiment de solitude et d’impuissance face à une situation d’urgence inhabituelle et imprévisible, qui bouleversait ma pratique quotidienne, avec le risque personnel de contracter le virus. Toute cette organisation a nécessité une orchestration de maître, articulée par l’un de mes confrères internistes qui effectuait l’interface avec la direction lors de la cellule de crise.

Concrètement, comment avez-vous pris en charge tous ces patients ?

L’équipe du service des maladies infectieuses nous a formés à l’habillage et aux mesures barrières tout en nous rassurant sur les précautions à prendre contre ce virus émergent et létal, surgi brusquement. Nos journées de médecins Covid étaient rythmées par les transmissions, la visite des patients qui prenait du temps compte-tenu de l’habillage et de la nécessité de se poser pour les rassurer, les écouter et les accompagner, parfois jusqu’à leur dernier souffle.

Certains malades étaient effrayés, isolés… Un médecin régulait les entrants et ceci, le plus souvent via le service des urgences. Notre réunion de concertation pluridisciplinaire quotidienne à laquelle nous assistions, masqués, était très enrichissante : nous discutions de tous les patients, de la stratégie thérapeutique, des inclusions dans les protocoles, du transfert dans un autre service, des sorties, de la décision de la mise d’un patient en soins palliatifs…

Nous avons dû prendre ensemble des choix parfois très difficiles, douloureux même, à l’encontre de nos valeurs, de notre code de déontologie. Vivre cette aventure humaine, certes extrêmement difficile, a aussi donné encore plus de sens à ma profession.

Le retour à la « normale », dans votre service, a-t-il été compliqué ?

Cette aventure m’a épuisée physiquement et psychologiquement. L’impact a été très fort, voire indescriptible. En deux mois, j’ai l’impression d’avoir pris 10 ans !

L’unité de notre équipe Covid+ m’a toutefois permis de tenir et heureusement, j’ai bénéficié du soutien d’amis. Je me laissais même à rêver à un « après covid » au rythme d’un djembé qui résonnait tous les soirs à 20h00 !

Aujourd’hui, nous, soignants, sommes suivis par l’équipe de la douleur, constituée de professionnels (chiropracteur, masseur, casque virtuel d’hypnose) et de kinésithérapeutes pour nous aider et nous accompagner.

 

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Christelle a vécu cette aventure inédite, riche sur le plan professionnel et humain, d’entraide, mais également très difficile.

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