Une étude incluant plus de 600 patients
CAPRI a inclus 609 patients en vie réelle entre 2016 et 2019 pour tous les types de tumeurs solides, y compris les tumeurs rares. 41 % des patients étaient âgés de plus de 65 ans et un patient sur 6 avait plus de 75 ans.
Le critère de jugement principal de cette étude de phase III était la dose d’intensité relative (dose effectivement prise). C’est la première fois qu’est publiée la démonstration scientifique internationale de l’intérêt d’un dispositif de télé-suivi, alliant technologie numérique et nouvelle organisation humaine.
La dose d’intensité relative a effectivement été améliorée avec l’obtention d’un taux de 94 % de la dose reçue contre 85 % habituellement. CAPRI a, en outre, diminué les effets indésirables sévères, avec une baisse du nombre d’hospitalisations et de passages aux urgences.
Par ailleurs, ce suivi améliore l’expérience patients et augmente le recours aux soins de support pour une meilleure qualité de vie. Un module spécifique a d’ailleurs été développé en mars pour les patients malades du Covid-19 [1].
Désormais, une étude CAPRI 2 est attendue en vue d’apporter de nouvelles données, portant sur des types tumoraux particuliers et d’autres traitements comme l’hormonothérapie.
Ainsi, ces résultats positifs de cette première étude phase III sur un dispositif de télé-suivi (CAPRI) auprès de patients traités à domicile, par anti-cancéreux oraux ont démontré une amélioration de la dose d’intensité relative, une diminution des effets indésirables et de jours d’hospitalisation. Une lueur d'espoir pour les patients.