Les cancers qui touchent le poumon, la prostate, le sein et bien d’autres organes ne sont plus aujourd’hui traités de la même façon, par un seul et unique traitement.
« Déjà, l’émergence de « profils immuno-histochimiques, comme par exemple, pour les cancers du sein, l’expression des récepteurs hormonaux, était venue transformer notre conception de la maladie », rappelle le Professeur Jean-Yves Blay, président de la Fédération Unicancer et directeur général du Centre Léon-Bérard à Lyon.
« La médecine de précision va plus loin, avec des traitements pour les patients sur la base, non seulement du sous-type histologique mais également des anomalies moléculaires, de leur séquence, présentes dans chaque sous-groupe de la même maladie. Nous ne parlons plus du cancer du sein ou du poumon mais de cancer du sein, par exemple, équipé de telle ou telle mutation. »
Conséquence : les cancers fréquents se sont fragmentés en une myriade de maladies moins fréquentes, voire extrêmement rares.
« Cette approche thérapeutique est guidée par la compréhension de la biologie de la maladie. Un traitement va désormais pouvoir être une thérapie ciblée ou une immunothérapie lesquelles vont pouvoir être appliquées à un sous-groupe de tel type de tumeurs avec succès, tandis que pour autre sous-groupe, le traitement ne sera pas efficace », précise le Pr Blay.
Les combinaisons entre différents traitements se multiplient elles-aussi, de même que l’administration d’une immunothérapie ou thérapie ciblée de plus en plus tôt dans l’évolution de la maladie.