Comparé à un traitement par diurétiques thiazidiques (DT), l’usage d’IECA a été corrélé à une augmentation de 6 % du risque de cancer du poumon (HR :1,06 ; IC : 1,00 à 1,13).
Dans ce cadre également, la durée du traitement a été associée à un accroissement du risque : pas d’augmentation avant cinq ans, mais un risque plus élevé au-delà, prédominant après dix ans d’utilisation (HR : 1,23 ; IC : 1,04 à 1,44). L’analyse comparant l’usage d’ARA à celui de DT n’a pas mis en évidence de corrélation globale (HR : 0,93 ; IC : 0,82 à 1,06), ni d’effet cumulatif au cours du temps.
Dans le cadre de cette vaste étude de cohorte, concernant près d’un million de patients, l'utilisation d'IECA a été associée à un risque accru de cancer du poumon, ce risque apparaissant élevé en cas de traitement durant plus de cinq ans.
Blánaid M. Hicks, et al. soulignent l’existence de possibles facteurs confondants non analysés (statut socio-économique, régime alimentaire, exposition au radon ou asbestose, antécédents familiaux de cancer du poumon, etc.) mais, compte tenu de l’importance de la population traitée avec des IECA, des études complémentaires, comportant un suivi à long terme, apparaissent nécessaires afin de mieux cerner les effets de ces médicaments sur l'incidence du cancer du poumon.