Pollution de l'air et santé les mesures à prendre !

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Respirer un air sain et de qualité est essentiel pour se maintenir en bonne santé. Pourtant, la pollution de l’air reste un sujet de préoccupation sur le plan sanitaire dans la plupart des pays dont la France. Rappelons ce qui cause cette pollution atmosphérique, quels effets elle produit sur la santé humaine, et quels gestes permettent de lutter contre.

Pollution urbaine et santé

Les causes de la pollution de l’air

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Les polluants atmosphériques sont des particules en suspension ou des gaz qui ont un effet nocif quand ils sont inhalés. S’ils ont dans certains cas une origine naturelle (éruptions volcaniques, incendies), la plupart des sources majeures résultent des activités humaines. 

• Les particules :

On distingue :

  • Les particules primaires issues de la combustion de matériaux utilisés par l’industrie, le chauffage domestique, les transports et l’agriculture. Elles sont directement rejetées dans l’atmosphère.
  • Les particules secondaires qui se forment, par la suite, dans l’atmosphère, par des réactions physico-chimiques, à partir de certains gaz ou particules primaires.

Ces particules atmosphériques se classent également selon leur taille. Celles dont le diamètre est compris entre 2.5 et 10 micromètres (les PM10) affectent le nez et les voies respiratoires supérieures. Les particules au diamètre inférieur à 2.5 micromètres (les PM 2.5) pénètrent plus loin dans le corps, jusqu’aux poumons d’où elles peuvent passer dans le sang.

• Les gaz :

  • Le dioxyde de soufre : issu essentiellement de la combustion d’énergies fossiles comme le charbon, le fioul et le gazole, il est responsable d’une irritation des muqueuses, des voies respiratoires et de la peau.
  • Les oxydes d’azote : le chauffage (secteur résidentiel et tertiaire), les moteurs thermiques et certains procédés industriels dégagent du monoxyde et du dioxyde d’azote qui favorisent l’asthme et les infections pulmonaires.
  • Les composés organiques volatils (ou COV) : contenus dans de nombreux solvants présents dans les peintures, colles et certains revêtements, ils polluent notamment l’air intérieur des logements. Ils provoquent irritations et troubles respiratoires, et certains sont même cancérogènes.

On pourrait citer encore l’ammoniac, l’ozone, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dont les effets sont semblables aux exemples précédents.

Par ailleurs, il a été constaté que ces polluants atmosphériques entrent en interaction avec les pollens et moisissures, causant une aggravation des phénomènes d’allergies.

• Les métaux lourds :

Émis par l’industrie métallurgique, certaines combustions et le trafic routier, les métaux lourds peuvent devenir très nocifs pour les êtres vivants s’ils sont inhalés à des doses importantes ou ingérés après avoir contaminé l’eau, les sols et donc certains aliments.

L’impact de la pollution de l’air sur la santé

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La pollution atmosphérique a des conséquences avérées sur la santé des citoyens, à différents degrés, selon le type d’exposition et la population touchée.

• L’exposition à court terme : 

Elle se produit en cas de pic de pollution. Cet épisode, durant lequel on note dans l’atmosphère une quantité de polluants supérieure à la normale, se manifeste de façon saisonnière (utilisation du chauffage domestique ou augmentation de certaines activités agricoles comme l’épandage).

Un pic de pollution peut aussi être constaté dans certaines conditions météorologiques comme la conjonction de l’ensoleillement, de la chaleur et de l’absence de vent.

Les effets immédiats se produisent sur la population dite vulnérable ou sensible : les jeunes enfants, les personnes âgées et les malades chroniques atteints d’affections respiratoires comme l’asthme, de pathologies pulmonaires ou cardiaques. Les personnes constatent des irritations des yeux et de la gorge, de la toux et une aggravation temporaire de leur pathologie chronique. Ces troubles peuvent alors nécessiter une consultation médicale et parfois même une hospitalisation.

• L’exposition à long terme : 

Si l’exposition aux polluants de l’air se produit de façon répétée ou constante sur un long laps de temps (des années voire toute la vie), elle peut développer ou aggraver des maladies chroniques : affections respiratoires et sanguines, maladies cardio-vasculaires et certains cancers. En 2012, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé comme substances cancérogènes certaines les particules et gaz d’échappement des moteurs diesel, et possibles ceux des moteurs essence.

La mauvaise qualité de l’air est également mise en cause concernant des troubles de la reproduction (fausses couches, baisse de la fertilité, difficultés de croissance du fœtus) et des troubles du développement chez l’enfant (troubles de la croissance et troubles cognitifs).

On estime alors que la pollution atmosphérique est responsable d’une augmentation de la morbidité (la quantité d’affections déclarées) et de la mortalité (le nombre de malades qui en meurent) concernant ces maladies environnementales. En 2016, l’Organisation Mondiale de la Santé estime que 92% de la population mondiale respire un air pollué.

Les mesures à prendre contre la pollution de l’air en France

• Les précautions à prendre en cas de pic de pollution

Le taux de substances polluantes dans l’atmosphère (les PM10 et PM2.5) se mesure en microgrammes par mètre cube d’air.

À partir de 50 microgrammes, on atteint le SEUIL D’INFORMATION.

Les autorités sanitaires recommandent alors, notamment à la population vulnérable, des gestes de prudence comme :

  • éviter les sorties et les activités physiques et sportives intenses en extérieur (surtout en début et en fin de journée et près d’un grand axe de circulation routière) mais aussi à l’intérieur ;
  • consulter sans tarder un médecin en cas de symptômes et de gêne (toux, essoufflement, etc.).

Au-delà de 80 microgrammes de PM par mètre cube d’air, se déclenche le SEUIL D’ALERTE.

Aux recommandations précédentes, s’ajoutent alors des mesures obligatoires pour les automobilistes concernés comme la limitation de vitesse et la circulation alternée.

• Les bons gestes pour réduire durablement la pollution atmosphérique

Sur le long terme, les mesures qui réduiront la pollution de l’air concernent essentiellement pour les particuliers :

  • Le chauffage des logements. 

Cela passe par des gestes comme mieux isoler les habitations pour moins les chauffer, bien choisir et bien entretenir ses appareils de chauffage.

  • Les modes de déplacement. 

Cela passe par l’habitude de conduire moins (préférer des moyens de transport moins polluants que la voiture) et conduire mieux (acheter un véhicule pas ou peu polluant et pratiquer une conduite moins consommatrice de carburant – l’écoconduite).

Si l'amélioration de la qualité de l’air a eu tendance à augmenter ces dernières années, la pollution atmosphérique est et restera, sans doute pour longtemps encore, un sujet de vigilance en matière de santé publique et d’environnement.

 

 

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