Le rôle des exosomes dans la physiopathologie de l'obésité et leur potentiel thérapeutique
L'obésité représente un défi majeur de santé publique du XXIe siècle, affectant plus de 650 millions d'adultes dans le monde. Cette pathologie complexe implique de nombreux mécanismes cellulaires et moléculaires encore imparfaitement compris. Au cours de la dernière décennie, l'attention s'est particulièrement portée sur le rôle des vésicules extracellulaires, et notamment des exosomes, dans la physiopathologie de l'obésité[1]. Les exosomes, petites vésicules membranaires de 30 à 150 nm de diamètre, sont sécrétés par la quasi-totalité des cellules de l'organisme et jouent un rôle crucial dans la communication intercellulaire. Leur capacité à transporter des protéines, des lipides et des acides nucléiques en fait des médiateurs essentiels des processus physiologiques et pathologiques.
La découverte récente de l'implication des exosomes dans la régulation du métabolisme énergétique et l'homéostasie tissulaire a ouvert de nouvelles perspectives dans la compréhension des mécanismes sous-jacents à l'obésité. Ces vésicules apparaissent comme des acteurs clés dans la communication entre les différents tissus impliqués dans le métabolisme, notamment le tissu adipeux, le foie, les muscles et le système nerveux central[2]. De plus, leur potentiel en tant qu'outils diagnostiques et thérapeutiques suscite un intérêt croissant dans la communauté scientifique.
Cet article vise à explorer le rôle complexe des exosomes dans la physiopathologie de l'obésité, en examinant leur implication dans les différents aspects de cette maladie, depuis les mécanismes moléculaires jusqu'aux applications thérapeutiques potentielles. Nous analyserons également les perspectives prometteuses qu'offrent ces vésicules extracellulaires dans le développement de nouvelles stratégies diagnostiques et thérapeutiques.