Par ailleurs, si les contrôles réguliers assortis d’examens complémentaires (notamment les tests périmétriques et les analyses informatisées de la tête du nerf optique) sont la norme, une surveillance plus étroite de certains patients, dont la maladie est mal ou non contrôlée, demeure indispensable.
L’impact négatif indirect de la pandémie Covid-19 sur le dépistage et le contrôle du glaucome est patent
La baisse d'activité des ophtalmologistes a été de 95 % pour 82 % d’entre eux selon les résultats de l'étude SNOF Covid [3].
Le déficit de dépistage du glaucome en France en 55 jours pourrait ainsi être évalué par interpolation à plus de 20 000 cas.
En respectant les impératifs de bonnes pratiques professionnelles, seuls les rendez-vous de patients atteints de glaucome pour lesquels l’absence de contrôle constituait une perte de chance ont été maintenus et confirmés.
En dépit de cette confirmation, plus de 50 % d’entre eux, au début de la mise en place des consignes de limitation des déplacements, ne se sont pas rendus en consultation, par peur d’être contaminé notamment (61,3 % [3]).
Pourtant les médecins et les établissements hospitaliers sont les mieux informés et les mieux préparés pour assurer la sécurité sanitaire des patients.
La SFO a émis des recommandations spécifiques dans le cadre du glaucome, préconisant notamment l'usage du tonomètre par aplanation de Goldmann qui peut être décontaminé efficacement et rapidement après chaque examen [4]. Comme le rappelle la Haute autorité de santé, la continuité de la prise en charge des maladies chroniques graves doit être maintenue [5].