Les nouvelles molécules en développement pour le traitement de l'obésité
L'obésité est devenue l'un des défis de santé publique les plus pressants du 21e siècle. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, sa prévalence a presque triplé depuis 1975, affectant plus de 650 millions d'adultes dans le monde en 2016 [1]. Cette épidémie mondiale est associée à de nombreuses comorbidités, notamment le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et certains cancers, ce qui en fait une priorité majeure pour les systèmes de santé du monde entier.
Malgré les progrès réalisés dans la compréhension des mécanismes physiologiques et moléculaires sous-jacents à l'obésité, les options thérapeutiques actuelles restent limitées. Les approches non pharmacologiques, telles que les modifications du mode de vie et la chirurgie bariatrique, ont montré leur efficacité mais présentent des limites en termes de durabilité ou d'accessibilité. Quant aux traitements pharmacologiques disponibles, ils offrent souvent une efficacité modeste et peuvent être associés à des effets secondaires significatifs.
Dans ce contexte, le développement de nouvelles molécules pour le traitement de l'obésité représente un domaine de recherche particulièrement dynamique et prometteur. Ces innovations visent non seulement à améliorer l'efficacité des traitements, mais aussi à réduire les effets secondaires et à cibler de nouvelles voies métaboliques. Cet article se propose d'explorer les avancées les plus récentes dans ce domaine, en se concentrant sur cinq axes majeurs de recherche : les agonistes du récepteur GLP-1 de nouvelle génération, les inhibiteurs de la ghréline, les modulateurs du microbiote intestinal, les activateurs de la thermogenèse du tissu adipeux brun, et les nouveaux inhibiteurs de l'absorption intestinale des lipides.