La thérapie comportementale pour renforcer l'adhésion à l'activité physique : surmonter les obstacles psychologiques

Dans le domaine de la santé publique, l'activité physique régulière est reconnue comme un pilier essentiel du bien-être[1]. Cependant, malgré les avantages avérés, de nombreuses personnes peinent à maintenir une pratique constante, souvent en raison d'obstacles psychologiques tenaces. La thérapie comportementale, avec ses techniques éprouvées de modification des schémas de pensée et d'action, émerge comme une approche prometteuse pour surmonter ces barrières mentales et favoriser une adhésion durable à l'exercice[2].

Cette méthode thérapeutique, en se concentrant sur la restructuration cognitive et le renforcement positif, offre des outils puissants pour transformer la relation des individus avec l'activité physique. Des stratégies telles que la fixation d'objectifs réalistes, la gestion des pensées automatiques négatives et l'exposition graduelle peuvent aider à vaincre la résistance initiale et à cultiver une motivation intrinsèque[3]. De plus, l'intégration de ces approches dans les programmes d'activité physique a démontré des résultats encourageants en termes d'augmentation de la participation et de maintien à long terme[4].

Cet article explore en profondeur l'application de la thérapie comportementale pour renforcer l'adhésion à l'activité physique. Nous examinerons les principaux obstacles psychologiques rencontrés, les stratégies comportementales efficaces pour les surmonter, et les preuves scientifiques étayant cette approche. Des ressources fiables, telles que les recommandations de l'OMS sur l'activité physique et les directives de l'Association Américaine de Psychologie sur la thérapie comportementale, seront référencées pour approfondir la compréhension du sujet.

En combinant les connaissances issues de la psychologie du sport, de la thérapie cognitivo-comportementale et des sciences de l'exercice, nous visons à offrir une perspective holistique sur la manière dont les interventions comportementales peuvent catalyser des changements durables dans les habitudes d'activité physique[5]. Cette approche intégrée promet non seulement d'améliorer la santé physique des individus, mais aussi de renforcer leur bien-être mental et leur qualité de vie globale.

La thérapie comportementale pour renforcer l'adhésion à l'activité physique : surmonter les obstacles psychologiques

Obstacles psychologiques à l'activité physique

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Le manque de motivation est fréquemment cité comme un frein majeur à la pratique régulière d'une activité physique. Cette démotivation peut provenir de diverses sources, telles que l'absence de résultats immédiats, la monotonie perçue des exercices, ou simplement la difficulté à initier et maintenir un nouveau comportement. La thérapie comportementale propose des techniques comme la fixation d'objectifs SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes et Temporellement définis) et l'utilisation de récompenses pour renforcer la motivation intrinsèque[6].

Faible sentiment d'auto-efficacité

L'auto-efficacité, concept développé par Albert Bandura, fait référence à la croyance d'un individu en sa capacité à réussir une tâche spécifique. Dans le contexte de l'activité physique, un faible sentiment d'auto-efficacité peut se manifester par des pensées telles que "Je ne suis pas assez en forme pour faire du sport" ou "Je n'y arriverai jamais". La thérapie comportementale vise à renforcer l'auto-efficacité en décomposant les objectifs en étapes gérables et en encourageant les expériences de réussite progressive[7].

Gestion du temps et priorisation

La gestion du temps et la priorisation constituent également des défis majeurs. Beaucoup perçoivent l'activité physique comme une tâche supplémentaire dans un emploi du temps déjà chargé, plutôt que comme une priorité pour leur santé et leur bien-être. Les techniques de thérapie comportementale, telles que la restructuration cognitive, peuvent aider à recadrer la perception de l'activité physique et à l'intégrer de manière plus naturelle dans la routine quotidienne[8].

Peur de l'échec ou du jugement

La peur de l'échec ou du jugement social représente un autre obstacle psychologique significatif. Cette anxiété peut être particulièrement prononcée chez les personnes en surpoids ou celles qui n'ont pas pratiqué d'activité physique depuis longtemps. La thérapie comportementale propose des stratégies d'exposition graduelle et de désensibilisation systématique pour aider les individus à surmonter ces craintes et à développer une image corporelle plus positive[9].

En outre, les croyances limitantes et les schémas de pensée négatifs peuvent constituer des barrières insidieuses. Des affirmations telles que "Le sport, ce n'est pas pour moi" ou "Je suis trop vieux pour commencer" peuvent saboter les efforts avant même qu'ils ne soient entrepris. La thérapie cognitivo-comportementale, une branche de la thérapie comportementale, se concentre spécifiquement sur l'identification et la modification de ces schémas de pensée dysfonctionnels.

Pour surmonter ces obstacles psychologiques, il est crucial d'adopter une approche holistique qui intègre les principes de la thérapie comportementale dans les programmes d'activité physique. Des ressources telles que le [guide de l'Association Américaine de Psychologie sur la gestion du stress lié à l'exercice](https://www.apa.org/topics/exercise-fitness/stress) peuvent fournir des stratégies complémentaires pour aborder ces défis psychologiques[10].

En comprenant et en abordant ces obstacles psychologiques à travers le prisme de la thérapie comportementale, les professionnels de santé et les coachs sportifs peuvent développer des interventions plus efficaces pour promouvoir une adhésion durable à l'activité physique. Cette approche personnalisée, qui tient compte des barrières mentales spécifiques à chaque individu, promet d'améliorer significativement les taux de succès des programmes d'activité physique à long terme.

Principes de la thérapie comportementale appliqués à l'activité physique

La thérapie comportementale, appliquée à l'activité physique, repose sur le principe que les comportements sont appris et peuvent donc être modifiés. Cette approche se concentre sur l'identification et la modification des schémas de pensée et de comportement qui entravent l'engagement dans une activité physique régulière. Les principes fondamentaux incluent le conditionnement opérant, l'apprentissage social et la restructuration cognitive[2].

Le conditionnement opérant, développé par B.F. Skinner, est particulièrement pertinent dans le contexte de l'activité physique. Il suggère que les comportements suivis de conséquences positives sont plus susceptibles d'être répétés. Dans le cadre de l'exercice, cela peut se traduire par la mise en place de systèmes de récompense pour renforcer les comportements souhaités, comme l'accomplissement d'une séance d'entraînement planifiée.

L'apprentissage social, théorisé par Albert Bandura, souligne l'importance de l'observation et de l'imitation dans l'acquisition de nouveaux comportements. Appliqué à l'activité physique, ce principe peut impliquer l'utilisation de modèles de rôle ou de groupes de soutien pour encourager l'adoption et le maintien de comportements actifs.

Techniques cognitivo-comportementales pertinentes

Parmi les techniques cognitivo-comportementales les plus efficaces pour promouvoir l'adhésion à l'activité physique, on trouve :

  • La fixation d'objectifs : Établir des objectifs SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes et Temporellement définis) aide à structurer l'engagement dans l'activité physique et à mesurer les progrès[11].

  • L'auto-surveillance : Encourager les individus à suivre leur activité physique, par exemple à l'aide de journaux d'exercice ou d'applications mobiles, peut accroître la prise de conscience et la motivation.

  • La restructuration cognitive : Cette technique vise à identifier et à modifier les pensées négatives ou irrationnelles qui peuvent entraver l'engagement dans l'activité physique. Par exemple, transformer "Je suis trop fatigué pour faire de l'exercice" en "L'exercice me donnera plus d'énergie".

  • La gestion des contingences : Utiliser des récompenses (matérielles ou sociales) pour renforcer les comportements d'activité physique souhaités.

  • L'exposition graduelle : Pour les personnes anxieuses à l'idée de faire de l'exercice, une approche progressive peut aider à surmonter la peur et à développer la confiance.

  • La prévention des rechutes : Enseigner des stratégies pour faire face aux obstacles et aux moments de faible motivation afin de maintenir l'engagement à long terme[12].

L'efficacité de ces techniques a été démontrée dans de nombreuses études. Par exemple, une méta-analyse publiée dans le Journal of Behavioral Medicine a révélé que les interventions basées sur la théorie du comportement planifié, qui intègre plusieurs de ces techniques, étaient particulièrement efficaces pour augmenter l'activité physique[13].

Il est important de noter que l'application de ces principes doit être adaptée aux besoins individuels et au contexte spécifique de chaque personne. Les professionnels de santé et les coachs sportifs peuvent s'appuyer sur des ressources telles que les [lignes directrices de l'American Psychological Association sur l'activité physique et la santé mentale](https://www.apa.org/topics/exercise-fitness) pour intégrer efficacement ces principes dans leurs interventions.

En conclusion, l'application des principes de la thérapie comportementale à l'activité physique offre un cadre structuré et fondé sur des preuves pour surmonter les obstacles psychologiques et favoriser une adhésion durable. En combinant ces techniques avec une compréhension approfondie des motivations individuelles et des barrières spécifiques, il est possible de créer des interventions personnalisées et hautement efficaces pour promouvoir un mode de vie actif et sain[14].

Stratégies spécifiques pour surmonter les obstacles

La thérapie comportementale offre un éventail de stratégies concrètes pour surmonter les obstacles psychologiques à l'activité physique. Ces approches, fondées sur des principes scientifiques, peuvent être adaptées aux besoins individuels pour renforcer l'adhésion à long terme à un mode de vie actif.

Fixation d'objectifs réalistes et progressifs

La fixation d'objectifs est une technique fondamentale en thérapie comportementale pour l'activité physique. Des objectifs SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes et Temporellement définis) permettent de structurer l'engagement et de mesurer les progrès[15]. Par exemple, au lieu de viser vaguement à "faire plus d'exercice", un objectif SMART pourrait être "marcher 30 minutes, trois fois par semaine, pendant le prochain mois". Cette approche progressive évite le découragement lié à des attentes irréalistes et favorise un sentiment d'accomplissement.

Restructuration cognitive

La restructuration cognitive vise à identifier et modifier les pensées négatives ou irrationnelles qui entravent l'engagement dans l'activité physique. Cette technique est particulièrement efficace pour combattre le faible sentiment d'auto-efficacité et la peur de l'échec[16]. Par exemple, la pensée "Je suis trop hors de forme pour commencer à faire de l'exercice" peut être transformée en "Chaque petit pas compte, et je peux progressivement améliorer ma condition physique". Des ressources comme le [guide de l'Association Américaine de Psychologie sur la gestion des pensées négatives peuvent fournir des stratégies supplémentaires pour cette restructuration.

Exposition graduelle

Pour les personnes anxieuses à l'idée de faire de l'exercice, notamment en raison de la peur du jugement social, l'exposition graduelle est une stratégie efficace. Cette approche consiste à exposer progressivement l'individu à des situations d'activité physique, en commençant par des scénarios moins anxiogènes pour aller vers des situations plus challengeantes. Par exemple, commencer par des exercices à domicile, puis passer à des promenades dans un parc calme, avant d'envisager une séance en salle de sport.

Renforcement positif et récompenses

Le renforcement positif est un principe clé de la thérapie comportementale. Il implique l'utilisation de récompenses pour encourager la répétition des comportements souhaités[17]. Ces récompenses peuvent être matérielles (par exemple, s'offrir un nouveau vêtement de sport après avoir atteint un objectif) ou immatérielles (comme se féliciter ou partager ses réussites avec des proches). L'important est que la récompense soit significative pour l'individu et directement liée à l'accomplissement de l'activité physique.

Intégration des stratégies :

Pour maximiser l'efficacité de ces stratégies, il est crucial de les intégrer de manière cohérente dans un plan d'action personnalisé. Par exemple, un individu pourrait :

  • Fixer un objectif SMART : "Faire 20 minutes de yoga à domicile, trois fois par semaine, pendant un mois."

  • Utiliser la restructuration cognitive pour transformer "Je n'ai pas le temps" en "Je peux trouver 20 minutes dans ma journée pour prendre soin de ma santé."

  • S'exposer graduellement en commençant par des séances courtes à domicile avant d'envisager un cours en groupe.

  • Se récompenser après chaque semaine réussie, par exemple en prenant un bain relaxant ou en écoutant un podcast préféré.

L'efficacité de ces stratégies est soutenue par de nombreuses études. Une méta-analyse publiée dans le Journal of Health Psychology a démontré que les interventions combinant fixation d'objectifs, auto-surveillance et techniques de feedback étaient particulièrement efficaces pour augmenter l'activité physique à long terme[2].

Il est important de noter que l'application de ces stratégies doit être flexible et adaptée aux besoins changeants de l'individu. Les professionnels de santé et les coachs sportifs peuvent s'appuyer sur des ressources telles que les recommandations de l'OMS sur l'activité physique et la santé mentale pour guider leurs interventions.

En conclusion, ces stratégies spécifiques, ancrées dans les principes de la thérapie comportementale, offrent un cadre solide pour surmonter les obstacles psychologiques à l'activité physique. En les adaptant aux besoins individuels et en les intégrant de manière cohérente, il est possible de créer des changements durables et significatifs dans les habitudes d'activité physique, contribuant ainsi à une meilleure santé et qualité de vie[4].

Mise en pratique de la thérapie comportementale

La mise en pratique efficace de la thérapie comportementale pour renforcer l'adhésion à l'activité physique nécessite une approche structurée et adaptée aux besoins individuels. Cette section explore les différentes modalités d'application, l'intégration dans les programmes d'activité physique existants, et l'importance du suivi à long terme.

Séances individuelles vs. de groupe

La thérapie comportementale peut être mise en œuvre dans des contextes individuels ou de groupe, chaque approche présentant ses propres avantages. Les séances individuelles permettent une personnalisation poussée des interventions, tenant compte des obstacles spécifiques et des préférences de chaque personne. Elles offrent un espace sûr pour explorer les pensées et les émotions liées à l'activité physique.

D'autre part, les séances de groupe peuvent tirer parti de la dynamique sociale pour renforcer la motivation et l'engagement. Elles permettent le partage d'expériences, l'apprentissage par les pairs et la création d'un réseau de soutien. Une étude publiée dans le Journal of Consulting and Clinical Psychology a montré que les interventions de groupe peuvent être particulièrement efficaces pour améliorer l'adhésion à long terme à l'activité physique[18].

Intégration dans les programmes d'activité physique

L'intégration des principes de la thérapie comportementale dans les programmes d'activité physique existants peut grandement améliorer leur efficacité. Cela peut impliquer :

  • La formation des entraîneurs et des instructeurs aux techniques de base de la thérapie comportementale.

  • L'incorporation de séances de fixation d'objectifs et de restructuration cognitive dans les programmes d'entraînement.

  • L'utilisation d'applications mobiles ou de plateformes en ligne pour faciliter l'auto-surveillance et le renforcement positif.

Par exemple, un programme de remise en forme pourrait inclure des ateliers hebdomadaires sur la gestion des obstacles psychologiques, en plus des séances d'exercice physique. Le American College of Sports Medicine propose des ressources pour l'intégration de stratégies comportementales dans les programmes d'activité physique.

Suivi et ajustements à long terme

Le maintien de l'engagement dans l'activité physique est un défi à long terme qui nécessite un suivi continu et des ajustements réguliers. La mise en pratique de la thérapie comportementale devrait donc inclure :

  • Des séances de suivi régulières pour évaluer les progrès et ajuster les stratégies.

  • L'utilisation de technologies de suivi (comme les applications de fitness) pour maintenir l'engagement entre les séances.

  • La mise en place de systèmes de soutien à long terme, tels que des groupes de pairs ou des communautés en ligne.

Une méta-analyse publiée dans le [Health Psychology Review a souligné l'importance des interventions à long terme pour maintenir les changements de comportement en matière d'activité physique[19].

Mise en œuvre pratique :

Pour illustrer la mise en pratique, considérons un programme de 12 semaines combinant thérapie comportementale et activité physique :

Semaines 1-2 : Évaluation initiale, fixation d'objectifs SMART, introduction aux techniques d'auto-surveillance. 
Semaines 3-6 : Séances hebdomadaires alternant exercice physique et ateliers de restructuration cognitive. 
Semaines 7-10 : Introduction de défis progressifs, travail sur la prévention des rechutes. 
Semaines 11-12 : Planification du maintien à long terme, mise en place de systèmes de soutien continu.

Tout au long du programme, les participants utiliseraient une application mobile pour suivre leur activité, recevoir des encouragements et participer à des défis de groupe.

Il est crucial que les professionnels mettant en œuvre ces interventions soient adéquatement formés en thérapie comportementale appliquée à l'activité physique. Des organisations comme l'[=Association for Behavioral and Cognitive Therapies offrent des formations spécialisées dans ce domaine.

En conclusion, la mise en pratique efficace de la thérapie comportementale pour renforcer l'adhésion à l'activité physique requiert une approche multidimensionnelle, intégrant des interventions individuelles et de groupe, une incorporation dans les programmes existants, et un suivi à long terme. En adaptant ces principes aux besoins spécifiques des individus et des communautés, il est possible de créer des interventions puissantes qui favorisent un engagement durable dans un mode de vie actif et sain.

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Études de cas et preuves d'efficacité

L'efficacité de la thérapie comportementale pour renforcer l'adhésion à l'activité physique est soutenue par un corpus croissant de recherches empiriques et d'études de cas. Cette section examine des exemples concrets et des résultats de recherches scientifiques qui démontrent l'impact positif de cette approche sur le comportement lié à l'activité physique.

Exemples de succès

Étude de cas 1 : Programme d'intervention en entreprise 
Une étude menée auprès de 150 employés sédentaires d'une grande entreprise a mis en œuvre un programme de 6 mois combinant thérapie comportementale et activité physique. Les participants ont bénéficié de séances hebdomadaires de coaching individuel basées sur les principes de la thérapie comportementale, ainsi que d'un accès à des installations sportives sur le lieu de travail. Après 6 mois, 78% des participants avaient augmenté leur niveau d'activité physique d'au moins 150 minutes par semaine, et 65% maintenaient ce niveau d'activité 12 mois après la fin du programme[20].

Étude de cas 2 : Intervention auprès de patients atteints de maladies chroniques 
Une intervention de thérapie comportementale a été mise en place pour 100 patients atteints de diabète de type 2. Le programme, d'une durée de 3 mois, comprenait des séances de groupe hebdomadaires axées sur la fixation d'objectifs, la restructuration cognitive et la gestion des obstacles. À la fin de l'intervention, 82% des participants avaient atteint leur objectif d'activité physique, et les niveaux d'HbA1c (un marqueur du contrôle glycémique) s'étaient significativement améliorés chez 70% des patients[21].

Ces études de cas illustrent comment la thérapie comportementale peut être adaptée à différents contextes et populations pour promouvoir efficacement l'adhésion à l'activité physique.

Résultats de recherches scientifiques

Méta-analyses et revues systématiques 
Une méta-analyse publiée dans le [Journal of Behavioral Medicine](https://link.springer.com/journal/10865) a examiné 78 études d'intervention utilisant des techniques de thérapie comportementale pour promouvoir l'activité physique. Les résultats ont montré une taille d'effet moyenne de 0.42, indiquant une amélioration significative de l'adhésion à l'activité physique dans les groupes recevant l'intervention comportementale par rapport aux groupes contrôles[22].

Une revue systématique de 27 études, publiée dans le Health Psychology Review, a spécifiquement examiné l'efficacité des interventions de thérapie comportementale pour maintenir l'activité physique à long terme (plus de 12 mois). Les interventions intégrant des techniques de prévention des rechutes et de gestion des obstacles ont montré les résultats les plus prometteurs, avec des taux de maintien de l'activité physique jusqu'à 65% supérieurs aux groupes contrôles[23].

Études longitudinales

Une étude longitudinale sur 5 ans, menée auprès de 500 adultes initialement sédentaires, a comparé l'efficacité d'un programme standard d'activité physique à un programme intégrant des composantes de thérapie comportementale. Après 5 ans, le groupe ayant bénéficié de l'intervention comportementale montrait des niveaux d'activité physique 37% plus élevés que le groupe standard, ainsi qu'une amélioration significative des marqueurs de santé cardiovasculaire[24].

 

Ces résultats de recherche soulignent l'efficacité robuste de la thérapie comportementale pour promouvoir et maintenir l'adhésion à l'activité physique sur le long terme.

Implications et perspectives futures 
Les preuves accumulées suggèrent que l'intégration de la thérapie comportementale dans les programmes d'activité physique peut significativement améliorer leur efficacité. Cependant, des questions importantes restent à explorer, notamment :

  • L'optimisation des interventions pour différents groupes démographiques et contextes culturels.

  • L'intégration efficace des technologies numériques pour soutenir les interventions comportementales.

  • Le rapport coût-efficacité des interventions de thérapie comportementale à grande échelle.

Des organisations telles que l'[5American College of Sports Medicine5 et l'International Society of Behavioral Nutrition and Physical Activity5 continuent de soutenir la recherche dans ce domaine, offrant des ressources précieuses pour les professionnels et les chercheurs.

En conclusion, les études de cas et les preuves scientifiques démontrent clairement l'efficacité de la thérapie comportementale pour renforcer l'adhésion à l'activité physique. En s'appuyant sur ces résultats prometteurs et en continuant à affiner les approches, il est possible de développer des interventions encore plus efficaces pour aider les individus à surmonter les obstacles psychologiques et à adopter durablement un mode de vie actif.

Conclusion

La thérapie comportementale s'affirme comme une approche puissante et efficace pour renforcer l'adhésion à l'activité physique en surmontant les obstacles psychologiques. À travers cet article, nous avons exploré les fondements théoriques, les stratégies spécifiques et les preuves empiriques qui soutiennent son utilisation dans le domaine de la promotion de l'activité physique.

Les techniques telles que la fixation d'objectifs SMART, la restructuration cognitive et le renforcement positif offrent des outils concrets pour transformer les schémas de pensée et de comportement qui entravent l'engagement dans une activité physique régulière. Les études de cas et les méta-analyses présentées démontrent l'efficacité de ces approches dans divers contextes et populations.

Cependant, il est important de reconnaître que la thérapie comportementale n'est pas la seule approche pour promouvoir l'activité physique. D'autres méthodes, comme l'entretien motivationnel ou les interventions basées sur la pleine conscience, peuvent également être efficaces et complémentaires[25].

À l'avenir, l'intégration des technologies numériques et l'adaptation des interventions à des contextes culturels variés offrent des perspectives prometteuses pour étendre l'impact de la thérapie comportementale dans la promotion de l'activité physique. En continuant à affiner ces approches et à les combiner judicieusement avec d'autres stratégies, nous pouvons espérer surmonter efficacement les obstacles psychologiques à l'activité physique et favoriser une société plus active et en meilleure santé.

Sources

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  3. Bandura, A. (2004). Health promotion by social cognitive means. *Health Education & Behavior*, 31(2), 143-164.
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