Jusqu’à présent, les patients atteints de bradycardie étaient traités avec des stimulateurs cardiaques conventionnels double chambre, implantés dans la partie supérieure du thorax, dans une loge sous la peau, juste en dessous de la clavicule, et reliés au cœur à l'aide de fils fins appelés « sondes ».
La bradycardie est une maladie caractérisée par un rythme cardiaque lent ou irrégulier, généralement inférieur à 60 battements par minute (la fréquence cardiaque normale est de 60 à 100 bpm).
A ce rythme, le cœur ne peut pas pomper suffisamment de sang enrichi en oxygène pour l'envoyer dans le corps en situation d'activité normale ou d'effort, ce qui donne lieu à des étourdissements, des évanouissements, de la fatigue ou un essoufflement.
Aujourd’hui, la deuxième génération du stimulateur MicraMC AV apporte un progrès indéniable pour les patients atteints de cette maladie.
Un nouvel algorithme permet au dispositif de faire battre le ventricule à un bon rythme tout en écoutant l’activité électrique de l’oreillette pour ensuite effectuer une resynchronisation afin que les deux battent de concert. Ce qui est indispensable pour la majorité des malades dont l’activité électrique est normale dans l’oreillette.
« Pour obtenir une synchronisation, il faut entendre ce qui se passe dans l’oreillette. La révolution, c’est qu’une capsule unique, placée au même endroit dans le ventricule, est capable d’entendre à distance la contraction de l’oreillette et de synchroniser la stimulation du ventricule sur cette activité mécanique » souligne le Dr Clémenty.
« Environ la moitié des malades, présentant un rythme cardiaque trop lent (bradycardie), sont éligibles à ce type de stimulateur qui rétablit un rythme normal du cœur, ce qui n’était pas le cas avant ».