Un nouveau pacemaker sans sonde : quels sont ses avantages ?

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Le premier stimulateur cardiaque de seconde génération, Micra AV, a été implanté pour la première fois en France à Tours, fin mai, puis dans six autres hôpitaux. Pour les patients, ses avantages sont multiples.

Pacemaker sans sonde Micra AV
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Que de chemin parcouru dans la stimulation cardiaque depuis 1957, date à laquelle l’entreprise Medtronic inventait le premier stimulateur cardiaque externe autonome à batteries.

A l’époque, le système comprenait des fils électriques qui reliaient le cœur à un boîtier contenant la batterie et l’informatique, placé d’abord à l’extérieur du corps, puis sous la peau ou sous le muscle.

Certains patients souffraient de complications liées à ces sondes, qui s’infectaient voire se rompaient.

"Le maillon faible du stimulateur cardiaque a toujours été la sonde qui relie l’intérieur à l’extérieur du cœur", souligne le Docteur Nicolas Clémenty cardiologue et rythmologue au CHU de Tours qui a implanté le premier MicraMCAV, en France, fin mai.

Ce nouveau stimulateur miniaturisé, sans sonde, placé à l’intérieur du cœur, fait moins d’un dixième de la taille d’un stimulateur traditionnel et couvre environ 50 % des indications de stimulation cardiaque.

Les systèmes de stimulation transcathéter (TPS) miniaturisés MicraMCAV et Micra VR sont les plus petits stimulateurs cardiaques au monde pour la gestion de la bradyarythmie (trouble du rythme du cœur), administrés par voie percutanée via une approche mini-invasive sans l'utilisation de sondes.

Synchronisation entre oreillette et ventricule

Jusqu’à présent, les patients atteints de bradycardie étaient traités avec des stimulateurs cardiaques conventionnels double chambre, implantés dans la partie supérieure du thorax, dans une loge sous la peau, juste en dessous de la clavicule, et reliés au cœur à l'aide de fils fins appelés « sondes ».

La bradycardie est une maladie caractérisée par un rythme cardiaque lent ou irrégulier, généralement inférieur à 60 battements par minute (la fréquence cardiaque normale est de 60 à 100 bpm).

A ce rythme, le cœur ne peut pas pomper suffisamment de sang enrichi en oxygène pour l'envoyer dans le corps en situation d'activité normale ou d'effort, ce qui donne lieu à des étourdissements, des évanouissements, de la fatigue ou un essoufflement.

Aujourd’hui, la deuxième génération du stimulateur MicraMC AV apporte un progrès indéniable pour les patients atteints de cette maladie.

Un nouvel algorithme permet au dispositif de faire battre le ventricule à un bon rythme tout en écoutant l’activité électrique de l’oreillette pour ensuite effectuer une resynchronisation afin que les deux battent de concert. Ce qui est indispensable pour la majorité des malades dont l’activité électrique est normale dans l’oreillette.

« Pour obtenir une synchronisation, il faut entendre ce qui se passe dans l’oreillette. La révolution, c’est qu’une capsule unique, placée au même endroit dans le ventricule, est capable d’entendre à distance la contraction de l’oreillette et de synchroniser la stimulation du ventricule sur cette activité mécanique » souligne le Dr Clémenty.

« Environ la moitié des malades, présentant un rythme cardiaque trop lent (bradycardie), sont éligibles à ce type de stimulateur qui rétablit un rythme normal du cœur, ce qui n’était pas le cas avant ».

MicraMC AV
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Un pacemaker sans sonde

L'acte opératoire pour implanter ce nouveau dispositif est mini-invasif.

« Comme la capsule de ce nouveau stimulateur est complètement intégrée dans le cœur, les cardiologues l’introduisent par l’intermédiaire d’un cathéter, au niveau de l’aine. Le patient n’a donc aucune cicatrice à l’issue de l’intervention et reste moins longtemps à l’hôpital. De plus, ce stimulateur est complétement invisible de l’extérieur, ce qui est très appréciable sur le plan esthétique », poursuit le cardiologue de Tours.

Depuis début juin, d'autres centres hospitaliers ont réalisé leur première implantation de ce nouveau MicraMCAV avec synchronisation atrioventriculaire : la Clinique Pasteur à Toulouse, les Hospices Civils de Lyon & la Clinique Protestante à Lyon, l'Hôpital de la Timone (AP_HM) à Marseille, l’Hôpital Ambroise Paré en Ile-de-France et le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Haut Lévêque à Bordeaux.

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