Traitement médicamenteux pré-opératoire : optimiser les résultats de la sleeve gastrectomie

Dans le domaine en constante évolution de la chirurgie bariatrique, la sleeve gastrectomie s'est imposée comme une intervention de choix pour le traitement de l'obésité sévère[1]. Cependant, le succès de cette procédure ne dépend pas uniquement de la technique chirurgicale, mais aussi d'une préparation méticuleuse du patient, notamment en ce qui concerne le traitement médicamenteux pré-opératoire. Cette phase préparatoire est cruciale pour optimiser les résultats à court et long terme de l'intervention[2].

Le traitement médicamenteux pré-opératoire vise plusieurs objectifs : améliorer l'état de santé global du patient, réduire les risques opératoires et préparer l'organisme aux changements physiologiques induits par la chirurgie. La gestion des comorbidités associées à l'obésité, telles que le diabète de type 2, l'hypertension artérielle et les troubles respiratoires, est essentielle pour minimiser les complications post-opératoires et maximiser les bénéfices de l'intervention[3].

Un aspect important de cette préparation est la supplémentation en vitamines et minéraux, qui permet de corriger les carences nutritionnelles fréquemment observées chez les patients obèses et de prévenir les déficiences post-opératoires. De plus, l'utilisation judicieuse de thérapies anti-obésité à court terme peut faciliter une perte de poids initiale, réduisant ainsi les risques chirurgicaux[4].

La prophylaxie thromboembolique et l'antibioprophylaxie font également partie intégrante du protocole pré-opératoire, visant à réduire les risques de complications graves telles que la thrombose veineuse profonde et les infections post-chirurgicales. Enfin, l'ajustement des traitements existants et la préparation psychologique du patient sont des aspects cruciaux pour assurer une transition en douceur vers la période post-opératoire[5].

Cet article vise à explorer en détail les différentes facettes du traitement médicamenteux pré-opératoire dans le cadre de la sleeve gastrectomie, en soulignant son importance pour l'optimisation des résultats chirurgicaux et en examinant les protocoles actuels basés sur les preuves. L'objectif est de fournir aux professionnels de santé et aux patients une compréhension approfondie de cette phase cruciale du parcours bariatrique.

Traitement médicamenteux pré-opératoire : optimiser les résultats de la sleeve gastrectomie

Évaluation pré-opératoire du patient : Une approche holistique intégrant l'hypnose

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L'évaluation pré-opératoire du patient candidat à une sleeve gastrectomie est une étape cruciale pour optimiser les résultats de l'intervention. Cette évaluation, qui va bien au-delà d'un simple bilan médical, doit être holistique et prendre en compte tous les aspects de la santé du patient, y compris son état psychologique. Dans ce contexte, l'intégration de techniques complémentaires comme l'hypnose peut apporter une valeur ajoutée significative[6].

Le bilan de santé global est le point de départ de cette évaluation. Il comprend un examen physique complet, des analyses de sang approfondies et des examens d'imagerie. Ces investigations permettent d'établir un profil métabolique précis du patient et d'identifier d'éventuelles contre-indications à la chirurgie. L'évaluation de la composition corporelle, notamment par bariatrique mpédancemétrie bioélectrique, fournit des informations précieuses sur la masse grasse, la masse musculaire et l'état d'hydratation du patient[7].

L'identification et l'évaluation des comorbidités liées à l'obésité constituent une partie essentielle de ce bilan. Le diabète de type 2, l'hypertension artérielle, les dyslipidémies, l'apnée du sommeil et les maladies cardiovasculaires sont autant de conditions qui nécessitent une attention particulière. Leur prise en charge optimale en pré-opératoire peut significativement réduire les risques chirurgicaux et améliorer les résultats à long terme[8].

L'évaluation des traitements en cours est également primordiale. Certains médicaments peuvent interférer avec l'intervention chirurgicale ou nécessiter des ajustements dans la période péri-opératoire. Par exemple, les anticoagulants, les antidiabétiques ou les traitements hormonaux peuvent nécessiter une gestion spécifique. Il est crucial d'établir un plan de transition médicamenteuse adapté à chaque patient[9].

Dans ce processus d'évaluation, l'intégration de l'hypnose comme outil complémentaire gagne en popularité. L'hypnose médicale peut être utilisée pour évaluer et renforcer la motivation du patient, gérer l'anxiété pré-opératoire et préparer mentalement le patient aux changements induits par la chirurgie. Des études ont montré que l'utilisation de l'hypnose en pré-opératoire peut améliorer la récupération post-opératoire et réduire la consommation d'analgésiques[10].

L'hypnose peut également être utilisée pour évaluer et renforcer la capacité du patient à adhérer aux changements de mode de vie nécessaires après la chirurgie. En induisant un état de conscience modifié, l'hypnose permet d'accéder à des ressources inconscientes et de travailler sur les comportements alimentaires problématiques. Cette approche peut aider à identifier les obstacles potentiels au succès à long terme de l'intervention et à mettre en place des stratégies d'adaptation efficaces.

L'évaluation psychologique, incluant ou non des séances d'hypnose, est un élément clé du bilan pré-opératoire. Elle permet de détecter d'éventuels troubles psychiatriques, comme la dépression ou les troubles du comportement alimentaire, qui pourraient compromettre les résultats de la chirurgie. L'hypnose peut ici servir d'outil diagnostic complémentaire, permettant une exploration plus profonde des motivations et des appréhensions du patient.

En conclusion, l'évaluation pré-opératoire du patient candidat à une sleeve gastrectomie doit être multidimensionnelle, incluant un bilan médical complet, une évaluation des comorbidités, une revue des traitements en cours et une évaluation psychologique approfondie. L'intégration de techniques comme l'hypnose peut enrichir cette évaluation, offrant une perspective unique sur l'état mental et émotionnel du patient. Cette approche holistique, combinant médecine conventionnelle et techniques complémentaires, permet d'optimiser la préparation du patient et, in fine, les résultats de la sleeve gastrectomie.

Optimisation des comorbidités avant la chirurgie : Une étape clé pour le succès de la sleeve gastrectomie

L'optimisation des comorbidités avant une sleeve gastrectomie est une étape cruciale dans la préparation du patient. Cette phase préparatoire vise à améliorer l'état de santé global du patient, réduire les risques opératoires et maximiser les bénéfices à long terme de l'intervention. Les principales comorbidités associées à l'obésité, telles que le diabète de type 2, l'hypertension artérielle, les troubles respiratoires et les troubles gastro-intestinaux, nécessitent une attention particulière et une prise en charge optimale en pré-opératoire[11].

La gestion du diabète de type 2 est primordiale dans le contexte de la chirurgie bariatrique. L'objectif est d'atteindre un contrôle glycémique optimal avant l'intervention, généralement défini par une hémoglobine glyquée (HbA1c) inférieure à 7%. Cette optimisation peut nécessiter un ajustement du traitement antidiabétique, y compris l'utilisation d'analogues du GLP-1 ou d'insuline à courte durée d'action. Un contrôle glycémique adéquat réduit le risque de complications post-opératoires et améliore les chances de rémission du diabète après la chirurgie[12].

Le contrôle de l'hypertension artérielle est tout aussi important. L'objectif est d'atteindre des valeurs tensionnelles inférieures à 140/90 mmHg avant l'intervention. Cela peut impliquer l'ajustement des traitements antihypertenseurs, en privilégiant les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) ou les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II (ARA II), qui ont montré des effets bénéfiques sur la perte de poids post-opératoire. La Société Française d'Hypertension Artérielle fournit des recommandations détaillées pour la prise en charge de l'hypertension dans ce contexte[13].

Les troubles respiratoires, en particulier l'apnée du sommeil, sont fréquents chez les patients obèses et peuvent augmenter significativement les risques anesthésiques. L'optimisation de cette comorbidité passe par un diagnostic précis, généralement par polysomnographie, et la mise en place d'un traitement par pression positive continue (PPC) si nécessaire. L'utilisation régulière de la PPC en pré-opératoire améliore la fonction respiratoire et réduit les complications post-opératoires[14].

La prise en charge des troubles gastro-intestinaux est également cruciale. Le reflux gastro-œsophagien (RGO), fréquent chez les patients obèses, doit être traité efficacement avant la chirurgie, généralement par des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP). De plus, le dépistage et le traitement de l'infection à Helicobacter pylori sont recommandés en pré-opératoire pour réduire le risque de complications gastro-intestinales post-chirurgicales[15].

L'optimisation des comorbidités ne se limite pas à l'ajustement des traitements médicamenteux. Elle implique également des modifications du mode de vie, notamment l'adoption d'une alimentation équilibrée et la pratique régulière d'une activité physique adaptée. Ces changements, initiés en pré-opératoire, facilitent la transition vers les nouvelles habitudes de vie nécessaires après la chirurgie.

La supplémentation en vitamines et minéraux joue également un rôle important dans cette phase d'optimisation. Les carences nutritionnelles sont fréquentes chez les patients obèses et peuvent exacerber les comorbidités existantes. Une supplémentation adaptée, notamment en vitamine D, fer et vitamine B12, permet de corriger ces carences et d'améliorer l'état de santé global du patient avant l'intervention.

Enfin, l'optimisation des comorbidités doit inclure une prise en charge psychologique. Les troubles anxio-dépressifs sont fréquents chez les patients candidats à la chirurgie bariatrique et peuvent influencer négativement les résultats post-opératoires. Une évaluation psychologique approfondie et, si nécessaire, la mise en place d'un suivi psychothérapeutique ou d'un traitement antidépresseur, peuvent contribuer à améliorer l'état émotionnel du patient et sa capacité à faire face aux changements induits par la chirurgie.

En conclusion, l'optimisation des comorbidités avant une sleeve gastrectomie est un processus multidisciplinaire qui nécessite une collaboration étroite entre le chirurgien bariatrique, l'endocrinologue, le cardiologue, le pneumologue, le gastro-entérologue et le psychologue. Cette approche globale, centrée sur le patient, permet non seulement de réduire les risques opératoires, mais aussi d'améliorer significativement les résultats à long terme de la chirurgie bariatrique.

Traitement médicamenteux spécifique pré-opératoire : Une approche ciblée pour la sleeve gastrectomie

Le traitement médicamenteux spécifique pré-opératoire joue un rôle crucial dans la préparation des patients à la sleeve gastrectomie. Cette phase de traitement vise à optimiser l'état de santé du patient, à réduire les risques opératoires et à poser les bases d'une récupération post-opératoire optimale. Les principales composantes de ce traitement comprennent la supplémentation en vitamines et minéraux, la thérapie anti-obésité à court terme, la prophylaxie thromboembolique et l'antibioprophylaxie[16].

La supplémentation en vitamines et minéraux est une étape essentielle du traitement pré-opératoire. Les patients obèses présentent souvent des carences nutritionnelles, qui peuvent être exacerbées par la restriction calorique pré-opératoire et les changements anatomiques induits par la chirurgie. Une supplémentation adaptée, notamment en vitamine D, fer, vitamine B12 et acide folique, permet de corriger ces carences et d'améliorer l'état nutritionnel global du patient. La <a href="https://www.sfncm.org/pratiques-et-recommandations/recommandations/recommandations-de-bonnes-pratiques-cliniques/1678-rbp-nutrition-perioperatoire-2020">Société Francophone de Nutrition Clinique et Métabolisme</a> fournit des recommandations détaillées sur la supplémentation nutritionnelle péri-opératoire[17].

La thérapie anti-obésité à court terme peut être envisagée dans certains cas pour faciliter une perte de poids initiale avant la chirurgie. Des médicaments tels que l'orlistat ou la liraglutide peuvent être utilisés sous supervision médicale stricte. Cette perte de poids pré-opératoire peut réduire le volume hépatique, facilitant ainsi l'accès chirurgical, et améliorer le contrôle des comorbidités comme le diabète de type 2 ou l'hypertension artérielle[18].

La prophylaxie thromboembolique est un aspect crucial du traitement pré-opératoire. Les patients obèses présentent un risque accru de thrombose veineuse profonde et d'embolie pulmonaire. L'utilisation d'héparine de bas poids moléculaire (HBPM) est généralement recommandée, avec des doses ajustées en fonction du poids du patient. La mise en place de bas de compression et la mobilisation précoce font également partie intégrante de cette stratégie préventive[19].

L'antibioprophylaxie est systématiquement mise en place pour réduire le risque d'infections post-opératoires. Le choix de l'antibiotique et la durée du traitement dépendent des protocoles locaux et des facteurs de risque individuels du patient. Une dose unique d'antibiotique à large spectre, administrée dans l'heure précédant l'incision chirurgicale, est généralement suffisante[20].

En plus de ces traitements spécifiques, la gestion des médicaments habituels du patient est cruciale. Certains médicaments, comme les anticoagulants oraux ou les antidiabétiques, peuvent nécessiter un ajustement ou une interruption temporaire avant la chirurgie. Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont souvent introduits ou maintenus en pré-opératoire pour réduire le risque de complications gastro-intestinales.

La prise en charge de la douleur pré-opératoire est également importante. L'utilisation d'analgésiques non stéroïdiens peut être envisagée avec prudence, en tenant compte du risque potentiel de saignement. Des techniques d'analgésie multimodale, incluant des approches non pharmacologiques comme la relaxation ou l'hypnose, peuvent être mises en place pour optimiser le contrôle de la douleur et réduire les besoins en opioïdes.

Enfin, le traitement médicamenteux pré-opératoire doit prendre en compte l'état psychologique du patient. L'anxiété pré-opératoire est fréquente et peut nécessiter une prise en charge spécifique. Des anxiolytiques à courte durée d'action peuvent être prescrits avec parcimonie, en privilégiant les approches non pharmacologiques comme les techniques de relaxation ou la préparation mentale.

En conclusion, le traitement médicamenteux spécifique pré-opératoire pour la sleeve gastrectomie est une approche multifacette qui nécessite une collaboration étroite entre les différents professionnels de santé impliqués dans la prise en charge du patient. Cette stratégie thérapeutique ciblée, associée à une optimisation des comorbidités et à une évaluation pré-opératoire approfondie, permet de créer les conditions optimales pour le succès de l'intervention et une récupération post-opératoire rapide et sans complications.

Gestion des médicaments existants : Optimisation thérapeutique pré-sleeve gastrectomie

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La gestion des médicaments existants est une composante cruciale du traitement médicamenteux pré-opératoire pour la sleeve gastrectomie. Cette étape vise à optimiser l'efficacité des traitements en cours tout en minimisant les risques potentiels liés à l'intervention chirurgicale. Une attention particulière doit être portée à l'ajustement des doses, à la substitution de certains médicaments et à l'arrêt temporaire d'autres traitements[21].

L'ajustement des doses est souvent nécessaire dans le contexte de la chirurgie bariatrique. Par exemple, les doses de médicaments calculées en fonction du poids corporel, comme certains antibiotiques ou anticoagulants, peuvent nécessiter une réévaluation. Les recommandations de la Haute Autorité de Santé soulignent l'importance d'une évaluation individualisée pour chaque patient.

Les antidiabétiques oraux, en particulier, nécessitent une attention particulière. La metformine, par exemple, est généralement maintenue jusqu'à la veille de l'intervention, mais peut nécessiter un ajustement de dose en fonction de la fonction rénale. Les sulfamides hypoglycémiants, quant à eux, sont souvent arrêtés 24 à 48 heures avant la chirurgie pour éviter le risque d'hypoglycémie peropératoire[22].

La substitution de certains médicaments peut être nécessaire. Par exemple, les anticoagulants oraux sont généralement remplacés par de l'héparine de bas poids moléculaire (HBPM) dans les jours précédant l'intervention. Cette substitution permet de maintenir une anticoagulation efficace tout en réduisant le risque de saignement peropératoire[23].

Les antihypertenseurs nécessitent également une gestion spécifique. Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II (ARA II) sont souvent arrêtés 24 heures avant l'intervention en raison du risque d'hypotension peropératoire. En revanche, les bêta-bloquants sont généralement maintenus jusqu'au matin de l'intervention pour éviter un effet rebond[24].

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et l'aspirine à forte dose sont généralement arrêtés 5 à 7 jours avant l'intervention en raison du risque accru de saignement. Cependant, l'aspirine à faible dose peut être maintenue chez les patients à haut risque cardiovasculaire, après évaluation du rapport bénéfice/risque[25].

La gestion des traitements hormonaux, notamment la contraception orale et le traitement hormonal substitutif, nécessite une attention particulière. Ces traitements sont généralement arrêtés 4 à 6 semaines avant l'intervention en raison du risque thromboembolique accru. Une contraception alternative non hormonale doit être proposée pendant cette période.

Les traitements psychotropes, tels que les antidépresseurs ou les anxiolytiques, sont généralement maintenus jusqu'à l'intervention pour éviter tout syndrome de sevrage. Cependant, une réévaluation de la posologie peut être nécessaire, notamment pour les médicaments métabolisés au niveau hépatique.

Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont souvent introduits ou maintenus en pré-opératoire pour réduire le risque de complications gastro-intestinales. Leur utilisation peut être prolongée en post-opératoire pour prévenir les ulcères anastomotiques.

La gestion des suppléments vitaminiques et minéraux doit également être prise en compte. Bien que la supplémentation soit généralement maintenue jusqu'à l'intervention, certains suppléments, comme le fer oral, peuvent être arrêtés quelques jours avant la chirurgie pour réduire le risque de nausées post-opératoires.

En conclusion, la gestion des médicaments existants avant une sleeve gastrectomie est un processus complexe qui nécessite une approche individualisée. Cette gestion implique une collaboration étroite entre le chirurgien bariatrique, l'anesthésiste, le pharmacien clinicien et les différents spécialistes impliqués dans la prise en charge du patient. L'objectif est d'optimiser l'état de santé du patient tout en minimisant les risques liés à l'intervention, contribuant ainsi à améliorer les résultats à court et long terme de la sleeve gastrectomie.

Préparation psychologique et comportementale : Un pilier essentiel du succès de la sleeve gastrectomie

La préparation psychologique et comportementale est un aspect crucial du traitement pré-opératoire pour la sleeve gastrectomie. Cette étape vise à préparer mentalement le patient aux changements importants qu'implique l'intervention, tant sur le plan physique que sur le plan des habitudes de vie. Une approche multidisciplinaire, intégrant thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et gestion des troubles anxio-dépressifs, est essentielle pour optimiser les résultats à long terme de la chirurgie[26].

La thérapie cognitivo-comportementale joue un rôle central dans cette préparation. Elle aide les patients à identifier et modifier les schémas de pensée et de comportement qui ont contribué à leur obésité. La TCC peut être particulièrement efficace pour aborder les problèmes de comportement alimentaire, tels que la prise alimentaire émotionnelle ou les compulsions alimentaires. Des études ont montré que les patients ayant bénéficié d'une TCC pré-opératoire présentent de meilleurs résultats en termes de perte de poids et d'adhésion aux recommandations post-opératoires[27].

La Haute Autorité de Santé recommande mment les troubles anxieux et dépressifs, qui sont fréquents chez les patients obèses. Le traitement de ces troubles en pré-opérune évaluation psychologique approfondie avant toute chirurgie bariatrique. Cette évaluation permet de dépister d'éventuels troubles psychiatriques, notaatre est essentiel pour améliorer les résultats de la chirurgie et la qualité de vie des patients[28].

L'éducation thérapeutique du patient est un autre élément clé de la préparation psychologique et comportementale. Elle vise à fournir au patient les connaissances et les compétences nécessaires pour gérer sa santé après la chirurgie. Cela inclut des informations sur les changements alimentaires nécessaires, l'importance de l'activité physique, et la gestion des attentes concernant les résultats de la chirurgie. Des programmes d'éducation thérapeutique structurés ont montré leur efficacité pour améliorer l'adhésion aux recommandations post-opératoires et la satisfaction des patients[29].

La gestion du stress et de l'anxiété pré-opératoire fait partie intégrante de cette préparation. Des techniques de relaxation, de pleine conscience ou d'hypnose peuvent être proposées pour aider les patients à gérer leur stress. Ces approches peuvent non seulement améliorer le bien-être psychologique des patients, mais aussi avoir un impact positif sur la récupération post-opératoire[30].

Le soutien social est un autre aspect important de la préparation psychologique. Encourager l'implication de la famille et des proches dans le processus peut aider à créer un environnement favorable au changement. Des groupes de soutien pré-opératoires, réunissant des patients en attente de chirurgie et des patients déjà opérés, peuvent également être bénéfiques pour partager des expériences et des stratégies d'adaptation.

La préparation comportementale inclut également l'initiation de changements dans les habitudes alimentaires et d'activité physique avant la chirurgie. Cela peut impliquer la mise en place d'un régime pré-opératoire spécifique et l'introduction progressive d'une activité physique adaptée. Ces changements précoces peuvent faciliter la transition vers le nouveau mode de vie post-opératoire et améliorer les résultats à long terme.

Enfin, l'évaluation et le renforcement de la motivation du patient sont cruciaux. Il est important de s'assurer que le patient a des attentes réalistes concernant les résultats de la chirurgie et qu'il est prêt à s'engager dans les changements de mode de vie nécessaires à long terme. Des techniques d'entretien motivationnel peuvent être utilisées pour renforcer l'engagement du patient dans le processus de changement.

En conclusion, la préparation psychologique et comportementale est un élément essentiel du traitement pré-opératoire pour la sleeve gastrectomie. Cette approche globale, combinant thérapie cognitivo-comportementale, gestion des troubles psychiques, éducation thérapeutique et soutien social, permet de préparer le patient de manière optimale aux défis de la chirurgie et de la période post-opératoire. En investissant dans cette préparation, on améliore non seulement les résultats à court terme de la chirurgie, mais aussi la capacité du patient à maintenir les changements de mode de vie nécessaires à long terme, contribuant ainsi au succès durable de la sleeve gastrectomie.

Conclusion

Le traitement médicamenteux pré-opératoire joue un rôle crucial dans l'optimisation des résultats de la sleeve gastrectomie. Cette approche multidimensionnelle, englobant l'évaluation pré-opératoire, l'optimisation des comorbidités, la gestion spécifique des médicaments et la préparation psychologique, constitue un pilier essentiel de la prise en charge des patients candidats à cette intervention chirurgicale[31].

L'efficacité de cette approche repose sur une collaboration étroite entre les différents professionnels de santé impliqués dans le parcours bariatrique. La Société Française et Francophone de Chirurgie de l'Obésité et des Maladies Métaboliquessouligne l'importance de cette approche multidisciplinaire pour optimiser les résultats à long terme de la chirurgie bariatrique.

Il est important de noter que le traitement médicamenteux pré-opératoire n'est qu'une composante d'une stratégie plus large de prise en charge de l'obésité. Des alternatives non chirurgicales, telles que les programmes de perte de poids médicalement supervisés ou les thérapies comportementales intensives, peuvent être envisagées pour certains patients. Cependant, pour ceux qui optent pour la sleeve gastrectomie, une préparation médicamenteuse optimale est essentielle pour maximiser les bénéfices de l'intervention[32].

La recherche continue dans ce domaine promet d'affiner davantage les protocoles de traitement pré-opératoire. Des études en cours explorent l'impact de nouvelles classes de médicaments, tels que les agonistes du GLP-1, sur la préparation pré-opératoire et les résultats post-chirurgicaux[33]. Ces avancées pourraient conduire à des approches encore plus personnalisées et efficaces à l'avenir.

En conclusion, le traitement médicamenteux pré-opératoire pour la sleeve gastrectomie représente un investissement crucial dans le succès à long terme de l'intervention. En optimisant l'état de santé global du patient, en gérant efficacement les comorbidités et en préparant le patient tant sur le plan physique que psychologique, cette approche intégrée contribue significativement à améliorer les résultats chirurgicaux, à réduire les complications et à favoriser une perte de poids durable. L'engagement du patient dans ce processus, soutenu par une équipe médicale expérimentée, est la clé pour transformer la sleeve gastrectomie d'une simple intervention chirurgicale en un véritable tremplin vers une meilleure santé et qualité de vie.
 

Sources

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