Équilibrer les nutriments post-sleeve : le rôle crucial des compléments

Dans le paysage en constante évolution de la chirurgie bariatrique, la sleeve gastrectomie s'est imposée comme une intervention de choix pour le traitement de l'obésité sévère[1]. Cependant, malgré ses nombreux avantages en termes de perte de poids et d'amélioration des comorbidités, cette procédure n'est pas sans conséquences sur le plan nutritionnel. La gestion des carences nutritionnelles post-opératoires représente un défi majeur, nécessitant une approche personnalisée et une surveillance étroite[2]. La sleeve gastrectomie, en réduisant le volume de l'estomac, modifie non seulement la capacité d'ingestion, mais aussi l'absorption de nutriments essentiels, exposant les patients à un risque accru de carences en vitamines, minéraux et protéines[3]. Ces déficits, s'ils ne sont pas correctement pris en charge, peuvent avoir des répercussions significatives sur la santé à long terme et compromettre les bénéfices de l'intervention.

C'est dans ce contexte que la supplémentation médicamenteuse adaptée prend toute son importance. Elle constitue un pilier essentiel de la prise en charge post-opératoire, visant à prévenir et à corriger les déficits nutritionnels spécifiques à chaque patient[4]. Cette approche sur mesure, s'appuyant sur un suivi biologique régulier et une éducation thérapeutique approfondie, est cruciale pour optimiser les résultats à long terme de la chirurgie et maintenir une qualité de vie optimale. Cet article se propose d'explorer en profondeur les enjeux liés à la gestion des carences nutritionnelles après une sleeve gastrectomie, en mettant l'accent sur les stratégies de supplémentation médicamenteuse. Nous aborderons les types de carences les plus fréquentes, leurs causes, leurs conséquences, ainsi que les protocoles de supplémentation recommandés. Une attention particulière sera portée à l'éducation du patient et au rôle crucial du suivi médical dans l'ajustement de la supplémentation[5]. En fin de compte, l'objectif est d'informer et d'encourager les professionnels de santé et les patients à reconnaître l'importance d'une gestion proactive des carences nutritionnelles post-sleeve, garantissant ainsi le succès à long terme de cette intervention chirurgicale.

Équilibrer les nutriments post-sleeve : le rôle crucial des compléments

Les carences nutritionnelles courantes après une sleeve gastrectomie

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La sleeve gastrectomie, bien qu'efficace pour la perte de poids, peut entraîner diverses carences nutritionnelles. Ces déficits sont principalement dus à la réduction du volume gastrique, à la diminution de l'absorption des nutriments et aux changements dans les habitudes alimentaires post-opératoires[6]. Il est crucial d'identifier et de gérer ces carences pour assurer le succès à long terme de l'intervention et maintenir une bonne santé globale.

Carences en vitamines

  • Vitamine B12

    La carence en vitamine B12 est l'une des plus fréquentes après une sleeve gastrectomie. Elle résulte principalement de la réduction de la sécrétion du facteur intrinsèque, essentiel à l'absorption de cette vitamine[7]. Les symptômes peuvent inclure fatigue, faiblesse musculaire, troubles neurologiques et anémie mégaloblastique. Un dépistage régulier et une supplémentation précoce sont essentiels pour prévenir ces complications.

  • Vitamine D

    La carence en vitamine D est également courante, affectant jusqu'à 100% des patients après une chirurgie bariatrique[8]. Cette carence peut avoir des conséquences graves sur la santé osseuse et le système immunitaire. La supplémentation en vitamine D, souvent associée à celle en calcium, est cruciale pour prévenir l'ostéoporose et d'autres complications liées à cette carence.

  • Autres vitamines (A, E, K)

    Bien que moins fréquentes, les carences en vitamines liposolubles (A, E, K) peuvent survenir, particulièrement chez les patients présentant une malabsorption des graisses. Ces carences peuvent affecter la vision, la coagulation et la fonction immunitaire. Un suivi attentif et une supplémentation adaptée sont nécessaires pour prévenir ces déficits.

Carences en minéraux

  • Fer

    L'anémie ferriprive est une complication fréquente après une sleeve gastrectomie, touchant particulièrement les femmes en âge de procréer[9]. La réduction de l'acidité gastrique et de la surface d'absorption intestinale contribue à cette carence. Les symptômes incluent fatigue, pâleur et essoufflement. Une supplémentation en fer, parfois par voie intraveineuse, peut être nécessaire.

  • Calcium

    La carence en calcium, souvent associée à celle en vitamine D, peut entraîner une déminéralisation osseuse et un risque accru de fractures. La supplémentation en calcium, sous forme de citrate de préférence pour une meilleure absorption, est recommandée pour tous les patients après une sleeve gastrectomie[10].

  • Zinc

    La carence en zinc peut survenir en raison de la diminution de l'absorption intestinale. Elle peut se manifester par une perte de cheveux, des troubles du goût et une cicatrisation ralentie. Une supplémentation en zinc peut être nécessaire, mais doit être surveillée pour éviter une surconsommation.

Carences en protéines

La carence en protéines, bien que moins fréquente après une sleeve gastrectomie qu'après un bypass gastrique, peut néanmoins survenir. Elle résulte principalement d'une réduction de l'apport alimentaire et peut entraîner une perte de masse musculaire, une fatigue chronique et une cicatrisation ralentie. Une alimentation riche en protéines et, si nécessaire, une supplémentation protéique sont recommandées pour prévenir cette carence.

La gestion efficace de ces carences nutritionnelles nécessite une approche personnalisée, un suivi régulier et une supplémentation adaptée. La collaboration étroite entre le patient, le chirurgien bariatrique et le nutritionniste est essentielle pour optimiser les résultats à long terme de la sleeve gastrectomie et prévenir les complications liées aux carences nutritionnelles.

Causes des carences nutritionnelles post-sleeve

Les carences nutritionnelles après une sleeve gastrectomie sont le résultat d'une combinaison complexe de facteurs anatomiques, physiologiques et comportementaux. Comprendre ces causes est essentiel pour mettre en place une stratégie de prévention et de gestion efficace des déficits nutritionnels post-opératoires.

Réduction de la capacité gastrique

La sleeve gastrectomie implique la résection d'une grande partie de l'estomac, réduisant son volume d'environ 75 à 80%[11]. Cette réduction drastique de la capacité gastrique a plusieurs conséquences :

  • Limitation de l'apport alimentaire : Le volume réduit de l'estomac limite considérablement la quantité d'aliments que le patient peut consommer en un seul repas. Cette restriction calorique, bien qu'essentielle pour la perte de poids, peut entraîner une diminution significative de l'apport en nutriments essentiels.

  • Altération de la production d'acide gastrique : La réduction du volume gastrique s'accompagne d'une diminution de la production d'acide chlorhydrique. Or, cet acide joue un rôle crucial dans l'absorption de certains nutriments, notamment le fer et la vitamine B12. Sa diminution peut donc contribuer directement à l'apparition de carences en ces éléments.

  • Modification du temps de transit : La sleeve gastrectomie accélère le passage des aliments dans le tube digestif. Ce transit plus rapide peut réduire le temps d'exposition des nutriments aux surfaces d'absorption, limitant ainsi leur assimilation.

Diminution de l'absorption des nutriments

Bien que la sleeve gastrectomie ne modifie pas directement l'anatomie de l'intestin grêle, elle peut néanmoins affecter l'absorption des nutriments de plusieurs manières :

  • Réduction de la surface d'absorption gastrique : La résection d'une grande partie de l'estomac diminue la surface disponible pour l'absorption de certains nutriments, comme le fer, qui commence dès l'estomac.

  • Altération de la sécrétion du facteur intrinsèque : La diminution des cellules pariétales de l'estomac peut réduire la production du facteur intrinsèque, essentiel à l'absorption de la vitamine B12[12].

  • Modification de l'environnement intestinal : Les changements dans la composition et le volume du bol alimentaire peuvent influencer le microbiote intestinal et l'absorption des nutriments dans l'intestin grêle.

Changements dans les habitudes alimentaires

Les modifications du comportement alimentaire post-opératoire jouent un rôle majeur dans l'apparition des carences nutritionnelles :

  • Réduction de la diversité alimentaire : La capacité gastrique limitée peut conduire les patients à privilégier certains aliments au détriment d'autres, réduisant ainsi la variété nutritionnelle de leur alimentation.

  • Intolérance à certains aliments : Après une sleeve gastrectomie, de nombreux patients développent des intolérances alimentaires, notamment aux viandes rouges, aux produits laitiers ou aux aliments riches en fibres[13]. Ces intolérances peuvent limiter l'apport en protéines, calcium et autres nutriments essentiels.

  • Évitement des suppléments : Certains patients peuvent avoir des difficultés à suivre les recommandations en matière de supplémentation, soit par oubli, soit en raison d'effets secondaires digestifs.

  • Malabsorption des graisses : Bien que moins prononcée qu'après un bypass gastrique, une légère malabsorption des graisses peut survenir, affectant l'absorption des vitamines liposolubles (A, D, E, K).

La compréhension de ces causes multifactorielles des carences nutritionnelles post-sleeve est essentielle pour élaborer des stratégies de prévention et de prise en charge efficaces. Une approche personnalisée, tenant compte des spécificités de chaque patient, est nécessaire pour optimiser les résultats à long terme de la chirurgie et maintenir un état nutritionnel adéquat.

Conséquences des carences nutritionnelles non traitées

Les carences nutritionnelles non traitées après une sleeve gastrectomie peuvent avoir des répercussions significatives sur la santé et la qualité de vie des patients. Il est crucial de comprendre ces conséquences pour souligner l'importance d'une supplémentation médicamenteuse adaptée et d'un suivi nutritionnel rigoureux.

Problèmes de santé à court terme

  • Fatigue et faiblesse musculaire : Les carences en fer, en vitamine B12 et en protéines peuvent entraîner une fatigue chronique et une faiblesse musculaire, impactant significativement la qualité de vie quotidienne[14].

  • Troubles digestifs : Des carences en certains micronutriments peuvent exacerber les problèmes digestifs post-opératoires, tels que les nausées, les vomissements ou les diarrhées.

  • Chute de cheveux : Une carence en zinc, en fer ou en protéines peut provoquer une alopécie, source d'anxiété pour de nombreux patients.

  • Troubles de la cicatrisation: Les carences en protéines, en zinc et en vitamine C peuvent retarder la cicatrisation des plaies, augmentant le risque de complications post-opératoires.

Complications à long terme

  • Anémie : La carence en fer, en vitamine B12 ou en folates peut conduire à une anémie sévère, nécessitant parfois des transfusions sanguines[2].

  • Ostéoporose : Les carences en calcium et en vitamine D augmentent le risque de déminéralisation osseuse et de fractures, particulièrement chez les femmes ménopausées.

  • Complications neurologiques : Une carence prolongée en vitamine B12 peut entraîner des neuropathies périphériques, des troubles de l'équilibre et même des déficits cognitifs.

  • Problèmes cardiovasculaires : Les carences en fer et en vitamine B12 peuvent exacerber l'anémie, augmentant le risque de complications cardiaques.

  • Troubles immunologiques : Les carences en zinc, en vitamine D et en protéines peuvent affaiblir le système immunitaire, rendant les patients plus vulnérables aux infections.

Impact sur la qualité de vie

  • Dépression et anxiété : Les carences nutritionnelles, notamment en vitamine D et en vitamine B12, sont associées à un risque accru de troubles de l'humeur[16].

  • Diminution des performances physiques : La fatigue chronique et la faiblesse musculaire liées aux carences peuvent limiter l'activité physique, essentielle au maintien de la perte de poids.

  • Problèmes de fertilité : Certaines carences, notamment en fer et en acide folique, peuvent affecter la fertilité et augmenter les risques de complications pendant la grossesse.

  • Altération de l'image corporelle : La chute de cheveux ou les problèmes cutanés liés aux carences peuvent affecter négativement l'image corporelle, pourtant en reconstruction après la perte de poids.

Risque de reprise de poids

Les carences nutritionnelles non traitées peuvent paradoxalement conduire à une reprise de poids :

  • Compulsions alimentaires : Certaines carences peuvent exacerber les envies alimentaires, conduisant à des grignotages fréquents ou à des compulsions.

  • Réduction de l'activité physique : La fatigue et la faiblesse musculaire peuvent limiter l'activité physique, essentielle au maintien de la perte de poids.

  • Perturbation du métabolisme : Des carences sévères peuvent perturber le métabolisme, rendant plus difficile le maintien de la perte de poids à long terme.

La prévention et le traitement précoce des carences nutritionnelles sont donc essentiels pour optimiser les résultats de la sleeve gastrectomie et prévenir ces complications potentiellement graves. Une supplémentation médicamenteuse adaptée, un suivi régulier et une éducation nutritionnelle approfondie sont les piliers d'une prise en charge réussie à long terme.

L'importance d'une supplémentation médicamenteuse adaptée

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La supplémentation médicamenteuse joue un rôle crucial dans la prévention et la gestion des carences nutritionnelles après une sleeve gastrectomie. Son importance ne saurait être sous-estimée dans le cadre d'une prise en charge globale et à long terme des patients ayant subi cette intervention chirurgicale.

Objectifs de la supplémentation

  • Prévention des carences : L'objectif principal de la supplémentation est de prévenir l'apparition de carences nutritionnelles en fournissant les vitamines et minéraux essentiels que le patient pourrait avoir du mal à obtenir en quantités suffisantes par son alimentation seule[4].

  • Correction des déficits existants : Pour les patients présentant déjà des carences, la supplémentation vise à corriger ces déficits et à restaurer des niveaux normaux de nutriments dans l'organisme.

  • Optimisation des résultats chirurgicaux : Une supplémentation adaptée contribue à maintenir une bonne santé générale, favorisant ainsi le succès à long terme de la chirurgie en termes de perte de poids et d'amélioration des comorbidités.

  • Amélioration de la qualité de vie : En prévenant les symptômes liés aux carences (fatigue, faiblesse musculaire, chute de cheveux, etc.), la supplémentation contribue à améliorer significativement la qualité de vie des patients.

Principes d'une supplémentation efficace

  • Personnalisation : Chaque patient a des besoins spécifiques en fonction de son profil nutritionnel, de ses habitudes alimentaires et de ses éventuelles comorbidités. La supplémentation doit être adaptée à chaque cas individuel[15].

  • Progressivité : L'introduction progressive des suppléments peut aider à minimiser les effets secondaires digestifs et à améliorer l'observance du traitement.

  • Formes galéniques adaptées : Le choix de formes facilement absorbables (comprimés à croquer, liquides, sublinguaux) est crucial pour garantir une bonne biodisponibilité des nutriments.

  • Régularité : La prise régulière des suppléments est essentielle pour maintenir des niveaux stables de nutriments dans l'organisme.

  • Suivi biologique : Des contrôles biologiques réguliers permettent d'ajuster la supplémentation en fonction des besoins évolutifs du patient.

Rôle du suivi médical dans l'ajustement de la supplémentation

  • Évaluation initiale : Un bilan nutritionnel complet avant et peu après la chirurgie permet d'identifier les carences préexistantes et d'établir un plan de supplémentation initial.

  • Suivi régulier : Des consultations de suivi régulières (tous les 3 à 6 mois la première année, puis annuellement) sont essentielles pour évaluer l'efficacité de la supplémentation et l'ajuster si nécessaire[16].

  • Adaptation dynamique : Le suivi médical permet d'adapter la supplémentation en fonction de l'évolution des besoins du patient, des résultats biologiques et des éventuels effets secondaires.

  • Éducation thérapeutique : Le médecin joue un rôle crucial dans l'éducation du patient sur l'importance de la supplémentation et sur la manière de l'intégrer efficacement dans sa routine quotidienne.

  • Coordination multidisciplinaire : Une collaboration étroite entre chirurgien, nutritionniste et médecin traitant est nécessaire pour une gestion optimale de la supplémentation.

La supplémentation médicamenteuse adaptée représente un pilier essentiel de la prise en charge post-sleeve gastrectomie. Elle nécessite une approche personnalisée, un suivi rigoureux et une collaboration étroite entre le patient et l'équipe médicale. En prévenant et en corrigeant les carences nutritionnelles, elle contribue de manière significative au succès à long terme de l'intervention et à l'amélioration de la qualité de vie des patients.

Types de suppléments recommandés

Après une sleeve gastrectomie, une supplémentation adaptée est essentielle pour prévenir et traiter les carences nutritionnelles. Voici les principaux types de suppléments recommandés :

Multivitamines spécifiques post-chirurgie bariatrique

  • Composition : Ces multivitamines sont spécialement formulées pour répondre aux besoins spécifiques des patients ayant subi une chirurgie bariatrique. Elles contiennent généralement des doses plus élevées de certains nutriments, notamment les vitamines B12, D, et le fer[10].

  • Avantages : Elles offrent une couverture large des besoins en micronutriments et simplifient la prise de suppléments en réduisant le nombre de comprimés à prendre quotidiennement.

  • Recommandations : La prise quotidienne d'une multivitamine spécifique est généralement recommandée à vie après une sleeve gastrectomie.

Suppléments individuels

  • Fer

    - Dosage : 45-60 mg de fer élémentaire par jour, souvent nécessaire, en particulier chez les femmes en âge de procréer.  
    - Forme : Le fer sous forme de fumarate ou de gluconate est souvent mieux toléré que le sulfate de fer.  
    - Absorption : À prendre séparément du calcium et avec de la vitamine C pour améliorer l'absorption.

  • Calcium

    - Dosage : 1200-1500 mg par jour, réparti en plusieurs prises.  
    - Forme : Le citrate de calcium est préféré au carbonate de calcium en raison de sa meilleure absorption dans un environnement moins acide.  
    - Importance : Essentiel pour la santé osseuse, particulièrement en association avec la vitamine D.

  • Vitamine D

    - Dosage : 3000-5000 UI par jour, ajusté en fonction des niveaux sériques.  
    - Forme : La forme D3 (cholécalciférol) est généralement recommandée.  
    - Suivi : Un dosage régulier est nécessaire pour ajuster la supplémentation.

  • Vitamine B12

    - Dosage : 350-500 μg par jour par voie orale, ou 1000 μg par mois par voie intramusculaire.  
    - Formes : Comprimés sublinguaux, sprays nasaux ou injections intramusculaires, selon les besoins individuels et l'absorption.  
    - Importance : Cruciale pour prévenir l'anémie et les troubles neurologiques.

  • Autres suppléments potentiellement nécessaires

    - Zinc : 8-22 mg par jour, important pour le système immunitaire et la cicatrisation.  
    - Acide folique : 400-800 μg par jour, particulièrement important pour les femmes en âge de procréer.  
    - Thiamine (B1) : 50-100 mg par jour, essentielle pour le métabolisme énergétique.

Formes galéniques adaptées

  • Comprimés à croquer : Souvent recommandés car ils ne nécessitent pas de passage par l'estomac réduit.

  • Liquides : Peuvent être mieux tolérés et absorbés, particulièrement dans les premiers mois post-opératoires.

  • Sublinguaux : Utiles pour la vitamine B12, permettant une absorption directe dans la circulation sanguine.

  • Patchs transdermiques : Peuvent être une option pour certains nutriments, évitant les problèmes d'absorption intestinale.

  • Injections: Parfois nécessaires pour la vitamine B12 ou le fer en cas de carences sévères ou de problèmes d'absorption.

Le choix et le dosage des suppléments doivent être personnalisés en fonction des besoins individuels de chaque patient, des résultats des analyses biologiques et de la tolérance. Un suivi régulier par une équipe multidisciplinaire est essentiel pour ajuster la supplémentation au fil du temps et garantir une couverture optimale des besoins nutritionnels à long terme après une sleeve gastrectomie[17].

Conclusion

La gestion efficace des carences nutritionnelles après une sleeve gastrectomie est un élément crucial pour garantir le succès à long terme de l'intervention et maintenir une qualité de vie optimale pour les patients. Cette approche repose sur plusieurs piliers fondamentaux :

  • Reconnaissance des risques : La compréhension des mécanismes conduisant aux carences nutritionnelles, tels que la réduction de la capacité gastrique, la diminution de l'absorption des nutriments et les changements dans les habitudes alimentaires, est essentielle pour une prévention efficace[18].
  • Supplémentation adaptée : L'utilisation de suppléments spécifiques, incluant des multivitamines post-chirurgie bariatrique et des suppléments individuels (fer, calcium, vitamine D, vitamine B12), est indispensable pour prévenir et corriger les carences. La personnalisation de cette supplémentation en fonction des besoins individuels de chaque patient est primordiale.
  • Suivi médical régulier : Un suivi à long terme, comprenant des contrôles biologiques réguliers et des ajustements de la supplémentation, est nécessaire pour maintenir un état nutritionnel optimal. La collaboration entre chirurgiens, nutritionnistes et médecins traitants est cruciale pour une prise en charge globale et efficace.
  • Éducation du patient : L'implication active du patient dans la gestion de sa santé nutritionnelle est essentielle. Une éducation approfondie sur l'importance de l'adhésion au traitement et la reconnaissance des signes de carences peut grandement améliorer les résultats à long terme.
  • Adaptation continue : La flexibilité dans l'approche de la supplémentation, avec des ajustements basés sur les résultats biologiques et l'évolution des besoins du patient au fil du temps, est cruciale pour une gestion efficace à long terme.

En conclusion, la gestion des carences nutritionnelles après une sleeve gastrectomie nécessite une approche globale, personnalisée et à long terme. La supplémentation médicamenteuse adaptée joue un rôle central dans cette stratégie, permettant de prévenir les complications potentiellement graves liées aux carences et d'optimiser les bénéfices de la chirurgie. L'engagement conjoint du patient et de l'équipe médicale dans ce processus est la clé d'une réussite durable.
 

Sources

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